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vendredi 6 janvier 2017

Sauver les abeilles domestiques du varroa ne suffit pas

Le problème n'est pas seulement la disparition des abeilles des apiculteurs, mais bien la disparition de toutes les espèces de pollinisateurs : abeilles à miel, 1.000 autres espèces d'abeilles sauvages, bourdons, papillons, certains oiseaux...

L'enjeu est considérable : sans ces pollinisateurs, non seulement 30% de toute l'alimentation humaine disparait (fruits, légumes...) mais aussi toutes les fleurs, plantes et arbres dont la reproduction dépend des pollinisateurs. Il faut savoir qu'une plante n'est pollinisée que par certains types de pollinisateurs, cela peut être telle espèce d'abeille, ou bien tel papillon, ou telle sorte de bourdon...

Dans de nombreux articles, comme http://www.mediaterre.org/france/actu,20170105143647.html, on nous dit que les causes de la mortalité des abeilles domestiques sont par ordre décroissant :
1- Les Pathologies véhiculées par le Varroa
2- Les Pratiques apicoles déficientes contre le Varroa
3- Le Manque de ressources alimentaires (fleurs...)
4- Les Produits phytosanitaires.

Le Varroa 

Concernant le Varroa ces articles indiquent : "C'est essentiellement l'insuffisance, voire l'absence complète, de lutte contre le Varroa qui explique cette situation. Ce constat récurrent est alarmant et invite à des actions concrètes et rapides de la part des apiculteurs. Les mauvaises pratiques apicoles perdurent : lutte contre le varroa avec des produits acarides non homologués ou des remèdes de grand-mère faits maison. Ce sont avant tous les apiculteurs qui doivent supporter les conséquences de ces mauvais choix."

On marche sur la tête !! Si les apiculteurs traitent plus et mieux leurs abeilles contre le varroa avec des produits chimiques de plus en plus puissant au fur et à mesure que le varroa devient résistant, tout au plus cela pourrait sauver les abeilles domestiques, en aucun cas les milliers d'autres espèces de pollinisateurs ! Donc cela pourrait sauver les fruits, légumes et plantes pollinisés par les abeilles domestiques, pas ceux pollinisés par d'autres espèces d'insectes.


La famine

Ces articles disent aussi : "Les abeilles continuent de mourir de faim. La famine est un autre facteur préoccupant pour les apiculteurs. Il faut d'urgence mettre en œuvre des mécanismes pour favoriser le développement d'une ressource alimentaire adaptée aux besoins des abeilles" sous-entendu "des abeilles domestiques".


On marche encore sur la tête !! Si les ressource alimentaire additionnelles concernent principalement les abeilles domestiques, que deviennent les milliers d'autres espèces de pollinisateurs ? Et avec elles les fruits, légumes et plantes pollinisés par ces autres espèces d'insectes ?


Les pesticides

Ces articles continuent : "Les pesticides, on en parle trop ! La responsabilité des produits phytosanitaires par des intoxications ayant conduit à des mortalités d'abeilles ne concernent que 4% des cas de mortalité. Les cires sont les matrices principales de contamination à long terme. En effet, on observe des phénomènes d'accumulation des toxiques dans les cires puisque la dégradation des résidus se fait de manière très lente. Ainsi, 5 ans sont nécessaires pour qu'une cire perde 50% des résidus de fluvalinate, solution anti-Varroa placée directement au cœur des ruches, mais également utilisée comme insecticide en agriculture. Dès lors, pourquoi continuer à refuser de voir la réalité en face en maintenant un focus manifestement disproportionné sur les pesticides et en s'obstinant de refuser de traiter les véritables sujets, à commencer par la lutte contre le Varroa par un accompagnement des apiculteurs avec des formations adaptées à un métier de plus en plus complexe."

Au risque de se répéter : qui se préoccupe des milliers d'autres espèces de pollinisateurs ? Pourquoi leurs populations diminuent ou disparaissent totalement ?

Urgence apicole

Et ces articles concluent : "La France continue de perdre ses abeilles quand d'autres pays développent leur cheptel, à situation environnementale comparable. L'année 2016 est une année noire pour l'ensemble de la filière. C'est la pire de toute notre histoire. On ne compte plus les apiculteurs qui mettent la clé sous la porte. La production nationale s'est effondrée à 8 000 tonnes. Il y a urgence. Nous sommes déjà dans le mur mais il faut maintenant en sortir et reconstruire".

Conclusion plus globale

Ce n'est pas en mettant plus de produits chimiques dans les ruches qu'on sauvera les pollinisateurs nécessaires à notre alimentation et à l'environnement.
Mais c'est :
  • en redéveloppant une agriculture variée, riche et naturelle, 
  • en étudiant les facteurs de santé de toutes les espèces de pollinisateurs,
  • en restaurant un environnement permettant aux abeilles domestiques et sauvages de vivre et de se multiplier sans aide de la chimie.
Voir aussi :

mardi 27 décembre 2016

Valse mortuaire de l'apiculture jusqu'à disparition des abeilles

Premier temps de la valse : depuis la nuit des temps les colonies sauvages d'abeilles à miel prolifèrent, donc les humains se contentent de prélever leur miel.

Deuxième temps de la valse : la préoccupation des apiculteurs est d'augmenter la production de miel grâce aux ruches en paille, en bois, puis "à cadre".

Dernier temps de la valse : depuis la Révolution industrielle et les importations/exportations d'abeilles, les apiculteurs doivent faire face :
  • aux pesticides
  • à la monoculture et à la disparition des variétés de fleurs
  • aux maladies et parasites en tous genres (VARROA, frelon asiatique, Aethina tumida, etc...)
RESULTAT

L'objectif des apiculteurs N'EST  PLUS DE PRODUIRE DU MIEL, MAIS DE GARDER DES COLONIES EN VIE !!!

CAUSES

Des personnes influentes (ou lobbies) disent que les pesticides ne sont pas responsables, qu'il s'agit de mauvaises pratiques apicoles, d'une mauvaise lutte contre le varroa, de problème multi-factoriels...

Admettons que les causes soient multi-factorielles.

SOLUTIONS

Nous avons soit la solution "moderne", sur lesquels se penchent labos et gros producteurs apicoles : sélection/manipulation génétique, au risque d'un appauvrissement génétique donc d'une moindre résilience.

Soit la solution "classique" : toujours plus de lutte chimique contre le varroa, et multiplications des colonies par élevage intensif de reines et nourrissage intensif des abeilles par du sucre+protéines.

Soit la solution "écolo" : multiplication des colonies par essaimage naturel et local, au risque de perdre chaque année 90% des colonies, mais en espérant que les 10% restants aient une variété génétique et épigénétique suffisante pour résister aux calamités.

Autres articles :

samedi 26 novembre 2016

Les véritables(?) causes des mortalités d’abeilles


Voici le point de vue d'un site professionnel agricole, à votre libre appréciation...

Extrait de http://oise-agricole.reussir.fr/actualites/les-causes-de-mortalite-des-abeilles:3XX6HCTC.html

Les conclusions 2015 du ministère de l’Agriculture sont par importance : 1- Pathologies 2- Pratiques apicoles 3- Manque de ressources alimentaires et 4- Produits phytosanitaires.

1. Le varroa. C’est essentiellement l’insuffisance de lutte contre le varroa qui explique cette situation.

2. Les mauvaises pratiques apicoles. La lutte contre le varroa avec des produits acarides non homologués, de mauvaises préparations de l’hivernage, de couvain refroidi, de pénurie alimentaire et dépopulation en sortie d’hiver...
«Lorsqu’une stratégie de lutte collective contre le varroa est menée, les résultats sont là. Dans la Marne, où une lutte collective est organisée, les mortalités d’abeilles liées au varroa restent à des taux raisonnables de l’ordre de 9 à 13% selon les années».

3. La famine.
Il faudrait favoriser le développement d’une ressource alimentaire adaptée aux besoins des abeilles, c’est-à-dire une ressource en quantité suffisante tout au long de la saison, avec une diversité d’espèces et une qualité nutritive des pollens élevée : jachères, haies, lisières forestières, bords de champs, bandes enherbées le long des cours d’eau...

4. Pesticides. Ils ne concernent que 4% des mortalités d’abeilles. Parmi les substances le Spinosad est utilisé en agriculture biologique. «le label bio en agriculture ne signifie pas une absence de risque sur la santé des abeilles, ni la présence d’une ressource florale pour les abeilles».
Les cires sont les matrices principales de contamination à long terme par accumulation des toxiques dans les cires puisque la dégradation des résidus se fait de manière très lente. Ainsi, 5 ans sont nécessaires pour qu’une cire perde 50 % des résidus de fluvalinate, solution anti-varroa placée directement au cœur des ruches, mais également utilisée comme insecticide en agriculture.

Pourquoi continuer le focus disproportionné sur les pesticides, en s’obstinant de refuser de traiter les véritables sujets, à commencer par la lutte contre le varroa par un accompagnement des apiculteurs avec des formations adaptées à un métier de plus en plus complexe ?

Voir aussi :

mercredi 24 juin 2015

Interdire les néonicotinoïdes n'affectera pas les rendements agricoles

Extrait de http://www.unaf-apiculture.info/presse/2015_PresseEtAutre/2015UNAF_InterdictionNeonicArgumentaire_052015.pdf

De multiples études scientifiques viennent le confirmer, les néonicotinoïdes ne permettent pas une augmentation significative des rendements :
  • L’Agence européenne de l’environnement a analysé les rendements sur le tournesol et le maïs entre 1995 et 2007, période durant laquelle le Gaucho (imidaclorpide) a été autorisé puis interdit sur ces cultures, sans noter de différence significative de rendement.
  • De même, une équipe britannique a mené la comparaison sur le blé et le colza dans une review publiée dans le Journal of Applied Ecology. Au terme de cette analyse, les traitements préventifs déployés sur une vingtaine d’années n’ont pas eu d’impacts notables sur les rendements.
  • Outre Atlantique, le Center for Food Safety a examiné 19 publications scientifiques traitant de la relation entre les néonicotinoïdes et les rendements des principales cultures des Etats-Unis. Ces études montrent que les insecticides néonicotinoïdes n’ont pas permis une amélioration significative des rendements des cultures.
  • Plus récemment, en octobre 2014, l’Agence de Protection Environnementale des Etats-Unis (EPA) remet en question l’efficacité de ces substances sur la production de soja dans un rapport publié le 15 octobre 2014. Selon elle, « Les traitements de semences offrent peu ou pas d’avantages globaux à la production de soja dans la plupart des situations. »
  • Le document du parlement européen «Existing scientific evidence of the effects of the effects of the effect of neonicotinoid pesticides on bees» préconise, en substitution aux néonicotinoïdes la rotation des cultures, les méthodes de lutte biologiques (nématodes contre la chrysomèle), une protection des végétaux préventive et non chimique, et la promotion de l'agriculture biologique.
Si le monde agricole a d’autres choix que d’utiliser les néonicotinoïdes, il n’a pas d’autres choix que de compter sur l’abeille et les pollinisateurs sauvages pour le bon rendement des cultures, tant quantitatif que qualitatif.

Voir aussi :

vendredi 19 juin 2015

Polyculture et diversité génétique des reines, même combat

Extrait de http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20150616.OBS0886/60-ans-que-l-agriculture-a-tout-faux.html

Des chercheurs français viennent de démontrer que les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de ce que fait l’agriculture depuis 60 ans.

Une démarche totalement nouvelle pour la science

Les résultats de recherches montrent que les polycultures ont eu en moyenne un rendement meilleur que les monocultures, surtout en condition de sécheresse. En irrigation, les parcelles en plantes mélangées ont présenté un rendement supérieur de 2 tonnes par hectare. En situation de sécheresse, la différence est de 8 tonnes par hectare ! La biodiversité génétique apporte un second enseignement. Les parcelles contenant dix génotypes différents pour une seule espèce, au lieu d’un seul, ont présenté une meilleure stabilité de rendement d’une année sur l’autre.

Les plantes se partagent les ressources en eau et nutriment

"Dans les parcelles en polycultures, les plantes n’extraient pas l’eau et les nutriments à la même profondeur dans le sol, leurs racines étant extrêmement différentes. Il y a donc une meilleure exploitation de la ressource disponible". Le rendement plus stable avec un nombre de génotypes plus important s’explique par les capacités individuelles de résistance de chaque individu, ce qui augmente les chances qu’au moins une partie de la population soit moins affectée par le manque d’eau. Avec un seul génotype, la totalité des plantes souffrent en même temps.

CLONES plus vulnérables

Aujourd’hui, la grande majorité des surfaces semées en grandes cultures (maïs, blé, oléagineux) sont occupées par des plantes qui ont exactement le même patrimoine génétique. Or, cette logique est en train de buter sur des contraintes physiques d’épuisement des sols, biologiques de multiplication des ravageurs s’attaquant à des clones présentant tous la même faiblesse et surtout climatiques avec l’augmentation des températures. Le maïs perdra au milieu du siècle 10% de rendement.

"Nos résultats montrent qu’il est désormais plus intéressant de parier sur la biodiversité pour augmenter les rendements". De plus en plus d’agriculteurs et quelques semenciers commencent à envisager de changer radicalement de pratiques agronomiques. Ce changement va autant toucher la science que les agriculteurs. "Il devrait être possible pour les agronomes de définir et améliorer des mélanges d’espèces qui puisse augmenter les rendements en optimisant les conditions dans lesquelles les végétaux se complètent entre eux. Les mêmes outils et technologies qui ont été développées et employées pour améliorer la monoculture pourraient d’ores et déjà être employés pour la production en polyculture".


Commentaire d'Abeilles-sur-Saône

Pour les mêmes raisons la diversité génétique des reines, et la diversité des formes d'apiculture (Apiculture durable), sont indispensables pour améliorer la résistance des abeilles face aux Varroas et Pesticides.

La diversité florale environnante est aussi absolument indispensable (fleurs sauvages au bord des routes, polycultures, etc...).


Voir aussi :

La moitié de la pollinisation est assurée par les abeilles sauvages

Extrait de http://www.romandie.com/news/La-moitie-de-la-pollinisation-est-assuree-par-les-abeilles-sauvages/603168.rom

Une moitié de la pollinisation des cultures est assurée par 125 espèces d'abeilles sauvages et de bourdons.

Il y a en Europe centrale 750 espèces d'abeilles sauvages.
Seuls 2% des espèces sont responsables des 80% de la pollinisation imputée à l'ensemble des abeilles sauvages.

La valeur ajoutée apportée par les abeilles sauvages par hectare de culture est en moyenne de 3000 dollars. L'abeille domestique apporte une contribution identique.

Ces espèces peuvent être favorisées par des mesures éprouvées comme l’agriculture biologique, les bandes fleuries et les ourlets herbacés.

Redondance fonctionnelle


Il existe plusieurs bonnes raisons de promouvoir les espèces rares, même si elles contribuent peu à la pollinisation. Il est par exemple difficile de dire aujourd’hui quelles seront les espèces importantes demain pour la pollinisation, dans des conditions climatiques qui auront changé.

Il est important que plusieurs espèces soient disponibles pour une même fonction. Cette redondance fonctionnelle augmente la probabilité qu’au moins une espèce continue à fournir la prestation écosystémique en cas de modification des conditions.

En outre, les espèces rares de pollinisateurs sont essentielles à la survie de nombreuses plantes sauvages qui ne sont pas pollinisées par les abeilles généralistes.


Complément de http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20150622.OBS1261/sauver-plus-d-abeilles-sauvages-pour-sauver-nos-recoltes.html:

Le colza ne dépend qu'à 20% de la pollinisation, le melon à plus de 90%.

Voir aussi :

vendredi 5 juin 2015

Les plantes TRES mellifères à semer

Vous voulez semer/cultiver des plantes TRES mellifères ? Consultez http://www.interapi.itsap.asso.fr/mellifere/
Extrait :

Plantes à Potentiel Mellifère Excellent 

Coriandre : Rendement en miel d'environ 325 kg/ha. Floraison plus de 4 semaines de juin à fin juillet.

Mélilot blanc bisannuel  : Rendement en miel de 450 kg/ha. Hauteur de 40 à 150 cm. Floraison d'un à deux mois de mai à septembre, l'année suivant celle du semis.

Phacélie : Rendement en miel d'environ 550 kg/ha. Floraison de 7 à 9 semaines après le semis, pour une durée de 5 à 8 semaines de mi-avril à mi-novembre. Tous types de sols.

Vipérine commune : Rendement en miel d'environ 400 kg/ha en moyenne. Bisannuelle de 30 à 90 cm
La floraison dure cinq semaines d'avril à début septembre. Apprécie les sols maigres (peu profonds voire caillouteux).

Plantes à Potentiel Mellifère Bon :
  • Bleuet, 
  • Bourrache, 
  • Luzerne, 
  • Mélilot jaune, 
  • Sainfoin, 
  • Trèfle d'Alexandrie, 
  • Trèfle hybride
Tous les détails sur http://www.interapi.itsap.asso.fr/mellifere/ 

Voir aussi :  

vendredi 15 mai 2015

Les apiculteurs américains ont perdu 42% de leurs colonies d'abeilles en un an

Extrait de http://www.rtl.fr/actu/sciences-environnement/les-apiculteurs-americains-ont-perdu-42-de-leurs-colonies-d-abeilles-en-un-an-7778371215


Les apiculteurs américains ont perdu 42% de leurs colonies d'abeilles entre avril 2014 et avril 2015 ("colony  collapse disorder", soit effondrement des colonies). Ces pertes sont trop fortes pour être surmontées.

La mortalité importante des abeilles reste inexpliquée. Les mites [Varroa], parasites, maladies, pesticides et autre pollution ont tous été montrés du doigt.

Ces chiffres terribles menacent notre équilibre alimentaire. La science est claire. Nous devons agir maintenant pour protéger ces pollinisateurs essentiels contre les pesticides qui les menacent.

La Maison Blanche devrait rendre public prochainement un nouveau plan de protection des abeilles.
En 2012-2013, les Etats-Unis avaient connu leur pire épisode avec 45% des colonies d'abeilles qui avaient disparu.


Extrait de http://ici.radio-canada.ca/regions/ontario/2015/05/14/007-abeille-mort-2014.shtml

La moitié des colonies ont péri en 2014, la pire année jamais enregistrée en Ontario. « En somme, on peut dire que ce qui tue nos abeilles, c'est la modernisation. L'agriculture moderne et les techniques d'apiculture moderne tuent les abeilles. » — Le directeur du centre de recherche sur les abeilles de l'Université de Guelph, le Dr Ernesto Guzman. L'utilisation d'abeilles comme pollinisateur en agriculture moderne est la principale cause des décès.
De plus, la monoculture à grande échelle expose les abeilles à d'importantes quantités de pesticides, en plus des maladies et des parasites.
L'Ontario a annoncé son intention de réglementer davantage les néonicotinoïdes, des insecticides agricoles tenus responsables de la mort de millions d'abeilles et d'autres insectes. Selon Ernesto Guzman, l'initiative est bonne, mais insuffisante.


Vu ailleurs 
  • "Imaginez si les producteurs laitiers perdaient la moitié de leurs vaches d’un coup. Les gens seraient aux abois" !
  • "Une agriculture sans pesticide, c'est possible, alors qu'une agriculture sans abeille, ce n'est pas possible"
Voir aussi :  

vendredi 8 mai 2015

C'est la combinaison des facteurs qui mène les abeilles à la mort

Image extraite de la conférence TED http://www.ted.com/talks/marla_spivak_why_bees_are_disappearing?language=fr#t-349091

C'est la combinaison des facteurs qui fait disparaitre les abeilles :
  • Maladies et Parasites (varroa...)
  • Monocultures
  • Champs sans aucune fleur
  • Pesticides
Chaque facteur pris isolément nuit aux abeilles. Mais combinés leurs effets sont multipliés et non additionnés.

Aucune espèce ne peut survivre avec une alimentation non variée, constamment empoisonnée, sous-alimentée, et en étant infestée de parasites.

Bonne nouvelle

C'est la combinaison des facteurs qui sauvera les abeilles :
  • Fleurs variées et locales dans les jardins, pelouses hautes ou transformées en fleurs mellifères, fossés, parcs publics
  • Prairies fleuries
  • Arbres et arbustes variés et locaux
  • Haies composées d'essences variées mélangées
  • Cultures biodynamique, permaculture, potagers mixant les plantes et fleurs
  • Pesticides naturels (purée d'ortie, etc...)
  • Multiplication des abeilles noires locales non importées, par essaimage naturel
  • Récolte systématique des essaims trouvés
  • Alimentation naturelle des abeilles l'hiver par leur propre miel
Voir aussi :

mardi 28 avril 2015

Remplacer la course au désherbant par la course aux orchidées

Villes et particuliers

Oubliez le désherbant, oubliez les "mauvaises herbes", laissez pousser les plantes vivaces qui s'implantent naturellement et trouvez leur nom dans un livre ou site de botanique.

Vous serez surpris d'admirer les splendides orchidées naturelles de votre région, et d'autres plantes toutes aussi intéressantes.

...Et les apiculteurs de votre région vous vendront un miel 10 fois meilleur, les abeilles ayant butiné des plantes riches en nectar et arômes. Et ayant survécu en meilleur santé.

Agriculteurs

Dites nous dans les commentaires ci-dessous ce qui pourrait vous motiver à laisser tomber les désherbants ? Merci.

Voir aussi Abeilles-sur-Saône: Vive les Agriculteurs !
et

samedi 28 mars 2015

Disparition des abeilles : le problème c'est la destruction des fleurs

Extrait de http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1344017-disparition-des-abeilles-et-penurie-de-miel-le-probleme-c-est-la-destruction-des-fleurs.html

"""Dans les années 1950 une ruche déposée au fond du jardin pendant deux mois nous donnait pas moins de 30 kg de miel.
Les abeilles n’ont plus de fleurs à butiner

Les abeilles ne sont pas plus faibles, ni plus malades qu’elles ne l’étaient. Ce qui a véritablement changé, c’est notre agriculture.

Aujourd’hui, l’utilisation systématique de pesticides et d’insecticides fait du tort aux abeilles. Le lisier, qui n’est plus exclusivement composé de fumier de vache, détruit la flore. Les herbes sont coupées trop vite par les agriculteurs et les abeilles souffrent de cette pénurie. Certaines générations n’en voient jamais la couleur.

Or, pour faire du miel, les abeilles ont besoin de butiner.

Quand on leur trouve un coin au calme et fleuri, les abeilles produisent sans problème, mais ces conditions sont de plus en plus difficiles à réunir.

Le vrai problème, c’est l’exploitation des champs. Les agriculteurs ne pensent plus qu’au rendement, et abusent de l’utilisation de produits chimiques, fortement nocifs aux abeilles.

Dans les années à venir, mon métier [d'apiculteur] est certainement voué à disparaître. La seule chose qui pourrait encore le sauver serait de modifier le comportement de nos agriculteurs, qu’ils laissent enfin les fleurs fleurir, mais je doute que cela soit possible."""
Fin de citation.

Commentaire d'Abeilles-sur-Saône

Taper sur les agriculteurs ne résout rien.  Le problème est vaste et concerne toute la société. La plupart des apiculteurs mettent aussi des insecticides dans leurs ruches...

Trouvons des solutions ensemble.

Voir aussi : Vive-les-agriculteurs
et :

samedi 7 mars 2015

Légion d’honneur pour un agriculteur passé de la chimie au biologique

Extrait de http://www.francetvinfo.fr/societe/salon-de-l-agriculture/paul-francois-l-agriculteur-qui-defie-monsanto-j-etais-un-pur-produit-du-tout-chimique_828111.html

Il lutte contre l'agriculture intensive nourrie aux pesticides. Paul François a cessé d'en manipuler depuis bientôt onze ans.

"J'ai cru à cette agriculture intensive. J'étais formaté, un pur produit du tout-chimique. Je considérais qu'on ne pouvait pas se passer de ces produits qui apportaient une solution à tout". Mais dès les années 1990 la monoculture et les produits phytosanitaires épuisent les sols.

"Il m'a fallu dix ans pour ramener de la vie dans le sol. Je sais combien il est difficile de sortir de ces méthodes-là. Il m'a fallu ce que j'ai vécu pour comprendre que tous ceux qui nous disaient : 'On ne peut pas faire autrement' étaient ceux qui en profitaient.
Désormais, il a diminué "de façon drastique" le recours au chimique. Il a remplacé les sempiternels maïs, blé et colza par une douzaine d’espèces végétales cultivées en alternance, réintroduit des engrais verts, fumier, paillage et couverts végétaux, qui apportent de l'azote et font vivre le sol. 
Il faut changer notre agriculture dans sa globalité. Il faut retrouver le bon sens paysan. Ce n’est pas rétrograde. Au contraire, c’est l’avenir.
Cette année, il va passer une centaine d'hectares en agriculture biologique. "Ce n'est pas un petit challenge, reconnaît-il. L'agriculture biologique est beaucoup plus technique." Il le fait par conviction. Et par intérêts.

 "Les produits les plus dangereux ont été retirés, mais ceux qui restent entre les mains des agriculteurs sont bien trop nombreux. Il faut une politique d'élimination très rapide", lance-t-il, pointant les carences du plan Ecophyto.

En 2014, il a été décoré de la Légion d’honneur, à sa "grande surprise""J’ai mis longtemps à savoir si j’allais l’accepter, assure-t-il. Je l’ai acceptée au nom de mon combat et de mon association. Et aussi pour dire aux politiques : 'Vous me l’avez donnée, alors maintenant, vous allez m’écouter.'"

Voir aussi : 

samedi 21 février 2015

Vive les Mairies !

Les Mairies peuvent beaucoup apporter à l'environnement, et donc à l'apiculture. Les apiculteurs et les Mairies peuvent collaborer pour la sauvegarde et l'enrichissement de l'environnement. Pour cela :

Les apiculteurs peuvent 
  • Participer aux réunions et Commissions municipales sur l'environnement et les espaces verts.
  • Inviter les Mairies à participer aux Assemblées Générales des associations d'apiculteurs.
  • Expliquer aux Mairies les contraintes qui pèsent sur les abeilles (manque de diversité florale, pesticides, ...) et les solutions à portée des Maires (voir ci-dessous).

Les Mairies peuvent

  • Prêter un terrain clos de préférence (à 10m des voisins en rase campagne, ou bien à 20m en ville, ou bien ayant une haie ou un mur de 2m de haut sur 4 de long)
  • Laisser quelques terrains municipaux en jachère ou couverts de ronces. Cela contribue à l'environnement et à réduire les dépenses ! 
  • Effectuer un fauchage tardif des talus 
  • Favoriser l'implantation de haies (sauvages) constituées de végétaux variés et locaux.
  • Renoncer à tout pesticide dans les terrains communaux.
  • Inciter les agriculteurs à faire de même.

A nous tous de participer ! 

Voir aussi 

jeudi 12 février 2015

Vive les Agriculteurs !

Les Apiculteurs ont tendance à incriminer les agriculteurs à cause :
  • des pesticides (oubliant que la plupart des apiculteurs mettent aussi dans les ruches des pesticides contre le varroa)
  • de la nono-culture qui génère de grandes périodes sans fleurs à butiner
  • de l'immensité des champs sans arbres ni haies, raréfiant les sources de pollen, de nectar et de propolis.
De leur côté, les agriculteurs aimeraient :
  • réduire les pesticides car ils leur coûtent cher et nuisent à leur propre santé, diminuer les intrants et la pollution
  • préserver les auxiliaires indispensables aux cultures, et les pollinisateurs (les pollinisateurs sauvages disparaissant, les ruches deviennent vitales)
  • avoir des ruches à proximité quand les abeilles sont indispensables pour polliniser les cultures
  • augmenter le rendement (estimation de 30%) grâce à une excellente pollinisation des semences de colza et tournesol, et des cultures de melon, kiwi, pommier, abricotier, oignon, carotte, chicorée, poireau, fenouil, persil, radis, chou
  • améliorer leur image de marque
Pour tout cela, on peut s'inspirer de la Charte des Bonnes Pratiques Agricoles et Apicoles de Bayer (http://www.bayer-agri.fr/fileadmin/bayer/02-BPA/CHARTE_BEE_CARE-21-03-13-HD.pdf) :

L’apiculteur et l'agriculteur peuvent ensemble :
  • Définir l’emplacement des ruches
  • Échanger sur les cultures et les activités prévues sur les parcelles voisines du rucher
  • Faire un bilan en fin de saison : production des ruches et des parcelles agricoles
  • Définir éventuellement un prix de location des ruches en période de pollinisation
L’apiculteur peut s’engager à :
  • Informer l’agriculteur des dates d’installation/retrait et d’ouverture/fermeture de ses ruches
  • Informer les agriculteurs voisins de la présence du rucher
  • Fournir ses coordonnées à l’agriculteur et aux agriculteurs voisins
  • Véhiculer une bonne image des Agriculteurs attentifs à la santé des pollinisateurs
  • Offrir du miel à l'agriculteur car sans cultures/haies/arbres pas d'abeilles ! 
  • Proposer son aide pour semer des jachères...?
L’agriculteur peut s’engager à :
  • Avertir avant d'appliquer un traitement
  • Pas d'insecticide/acaricide (même avec la Mention Abeille) en période de floraison ou d’exsudats, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs
  • Pas de mélanges de traitements car les effets néfastes se cumulent
  • Traiter à la tombée de la nuit (même avec la Mention Abeille), quand les abeilles sont rentrées à la ruche 
  • Utiliser des buses à limitation de dérive et traiter par vent < 19 km/h
  • Introduire un couvert végétal durant l’inter-culture, produisant du nectar/pollen (colza, moutarde, phacélie, sarrazin, tournesol, trèfle, luzerne en particulier)
  • Aménager des bandes enherbées (CIPAN...), jachères, haies... favorables aux pollinisateurs.
A nous tous de participer ! 

Voir aussi

Une illustration très bien faite extrait de : http://www.itsap.asso.fr/downloads/publications/cahier_technique_pollinisation_web.pdf
 

Voir aussi :