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mercredi 20 novembre 2019

Nichoir pour abeilles à miel sauvages (abeilles mellifères)

Cet article s'adresse au grand public, aux agriculteurs bio et aux apiculteurs amateurs

Vous voulez sauvegarder les abeilles à miel sauvages ? Voici comment leur offrir un nichoir même si vous ne connaissez rien en apiculture - pas besoin de cours ni de connaissance particulière, vous n'avez qu'à les regarder vivre !

Pourquoi un nichoir à abeilles mellifères ?

Les abeilles mellifères (Apis Mellifera, aussi appelées "abeilles domestiques") ne trouvent plus de troncs creux où s'installer. Ainsi de nombreux essaims provenant de ruches ou de cheminées ne trouvent plus d'habitat et meurent de froid l'hiver venu.

Vous pouvez facilement leur construire un nichoir, une sorte de ruche sans cadre, constituée simplement d'une caisse en bois et d'un trou. Avec un peu de chance un essaim s'y implantera spontanément et produira à son tour de nouveaux essaims chaque année.

Vous aurez le plaisir de les observer et de favoriser la multiplication des gènes résistants (voir le paragraphe à ce propos plus bas).

De plus les abeilles polliniseront vos arbres fruitier et votre potager ce qui augmentera votre production sans le moindre effort de votre part.

Pour fabriquer le nichoir

Le nichoir doit ressembler aux habitats naturels des abeilles mellifères : volume de 30 à 45 litres, isolé des courants d'air, avec un trou de 3,5 à 7 cm de diamètre.

Faire une caisse en bois d'une forme quelconque et d'un volume de 30 à 45 litres. Pour une meilleur isolation l'épaisseur des parois devrait être au moins de 2,5 cm. Idéalement vous pouvez aussi creuser un morceau de tronc d'arbre... A noter :
  • Pour que la colonie risque moins de mourir de froid il est préférable que le nichoir soit plus haut que large, ainsi les abeilles trouveront plus facilement leur réserve de miel qu'elles auront stocké pour l'hiver dans la partie haute du nichoir.
  • Prévoir éventuellement un couvercle additionnel un peu plus large en bois, carrelage ou plastique pour recouvrir le nichoir et le protéger de la pluie. Fixer ce couvercle fortement pour éviter qu'il s'envole avec le vent.
  • Veillez à ce qu'il n'y ait pas d’autre passage d’air ou de lumière que le trou pour que les abeilles se sentent en sécurité et à l’abri, et donc augmenter les chances qu'elles s'y implantent.
Percer un trou de 3,5 à 7 cm de diamètre avec une perceuse équipée d'une mèche à bois ou d'une scie cloche. Ce trou peut être situé dans le tiers inférieur de la caisse.

Exemple de nichoir

Voici un nichoir fabriqué en planches de Douglas de 120 * 20 cm et 2,7 cm d'épaisseur :


Pose du nichoir et sécurité

Fixer très solidement le nichoir à 3 ou 4 mètres de haut environ contre un tronc d'arbre, un mur, une cheminée, un poteau...

ATTENTION : le nichoir peut peser 10 à 20 kg à vide, auquel les abeilles ajouteront jusqu'à 30 kg de cire, miel, pollen, propolis et butineuses ! Et ce nichoir devra aussi résister aux vents forts des orages. Donc ne pas sous-estimer les fixations !

La hauteur du nichoir permet aux personnes de ne jamais de trouver dans la piste d'envol des abeilles. Il est toutefois conseillé de choisir un emplacement à l'écart des activités humaines.

Orientez le trou d'envol vers le sud ou l'est (pour réchauffer la colonie dès le matin), sauf si ce côté se trouve en bordure de voisinage. La loi demande d'isoler les ruches par une haie ou un mur de 2m de haut et 2m de part et d'autre de la ruche (ce qui n'a pas grand sens si le nichoir est à 3m de haut), ou bien de respecter une distance de 20 mètres des habitations et routes, ou de 10 mètres des champs/forêts.

En principe les assurances habitation incluent la possession de quelques ruches, pensez à leur demander confirmation.

Pour attirer un essaim

Les essaims cherchent un emplacement en général entre mi-avril et fin-juin.

Un trou sombre au milieu d'une zone uniforme est susceptible de les attirer (si vous peignez le nichoir évitez de le barioler).

Pour attirer plus sûrement un essaim dès la 1ère année, il est conseillé de frotter l'intérieur (pas l'extérieur car ce ne serait pas naturel) de la caisse avec un mélange de cire et propolis, éventuellement de miel. Demander aux apiculteurs amateurs de votre entourage s'ils peuvent vous fournir un peu de ces produits ou les acheter en jardineries ou sur internet.

A noter qu'une façon encore plus rapide de peupler votre nichoir pour un apiculteur amateur est de récupérer un essaim naturel (voir les nombreuses vidéo internet) et de le présenter à proximité du trou : vous serez surpris de voir les abeilles y rentrer en rang serré !

Comme chacun le sait la survie des colonies d'abeilles à miel n'est pas garanti. Même si votre colonie ne vit que quelques mois cela est très positif car elle aura eu le temps de fabriquer des rayons de cire et de tapisser les parois de propolis, ce qui attirera probablement un nouvel essaim au printemps suivant. Ce nouvel essaim bénéficiant de rayons déjà partiellement bâtis il aura plus de chances de survivre et de produire à son tour de nouveaux essaims (dans ce cas appelez un apiculteur pour qu'il le récupère).

Sélection naturelle des gènes résistants

En offrant aux essaims la possibilité de vivre totalement naturellement, sans intervention d'apiculteur (élevage de reine, essaim artificiel, rayons de cire imposés, nourrissage au sucre, ouverture de ruche, traitement contre le parasite varroa, destruction des cellules royales et de mâles, prélèvement de miel, etc...), vous laissez la nature opérer les sélections naturelles nécessaires :
  • Si la colonie est capable de survivre malgré la rareté des fleurs, les pesticides, les nouveaux parasites et maladies, elle produira de nouveaux essaims au printemps suivant et multipliera ainsi ses gènes résistants. 
  • Si la colonie meurt dans l'année c'est tout aussi positif ! En effet, cela peut indiquer que ses gènes ne sont pas suffisamment adaptés à l'environnement, ou que les colonies sont déjà en surnombre dans les environs ce qui empiète sur les autres espèces d'abeilles ou d'insectes.
Ces nichoirs constituent ainsi des "ruches de conservation" du patrimoine génétique d'abeilles adaptées aux conditions locales (abeilles noires...).

Compléments destinés aux apiculteurs

Les abeilles préfèrent être installées contre un feuillu pour avoir de l’ombre en plein été.

Le fait que les colonies soient isolées (et non regroupées comme les séries de ruches) réduit la dérive des butineuses et la transmission des maladies/parasites.

Colonie issue d'un essaim tardif : peu de chance de survie mais a l'avantage de préparer un nouveau piège ou espace de vie ultérieur favorable : odeur pour attirer un essaim, rayons de cire commencés.

Les petites cavités augmentent la fréquence d’essaimage. Avantage : l'absence de couvain operculé pendant trois semaines réduit la multiplication des varroas. Mais la grappe d'abeilles étant plus petite, il faut que le nichoir soit mieux isolé et pas trop large pour accéder plus sûrement au miel en hivers, autrement dit pour éviter que des réserves de miel soient inatteignables sur les côtés. De plus cette étroitesse réduit la perte de chaleur par convection autour de la grappe d'abeilles.
A noter que la majorité des colonies vivant dans les cheminées ou murs creux sont parfaitement capables de gérer les varroas ; il devrait en être de même dans ce nichoir.

L'essaimage (qui n'est pas un mal) est systématique dans les ruches de 21 litres, à 60 % dans celle de 42 litres, et très rare si 84 litres. Dans ce dernier cas les Reines sont remplacées par supercédure.

Le volume minimum d'un habitat est de 20 litres en climat doux et 30 litres en climat plus froid.

Le trou de vol préféré va de 10 à 40 cm2 (soit 3,5 à 7cm de diamètre).

Le Douglas est un bois très résistant sans aucun traitement, ce qui en fait un nichoir quasi imputrescible.

Percer le trou d'une façon légèrement inclinée pour éviter que la pluie ne coule vers l'intérieur.

L'absence de piste d’envol rend la prédation plus difficile.

Avantage des ruches ou nichoirs ni traités ni nourris, et peuplés par des essaims naturels : il n’y aura pas plus de colonies par kilomètre carré que l’environnement peut en accueillir. D'après une étude la surpopulation d’abeilles domestiques les oblige à rechercher leurs sucres dans les ordures ou dans les pâtisseries des magasins et particuliers !

Il est normal que la colonie meurt après quelques années, puis que les vielles cires noircies soient mangées par la fausse teigne ou d'autres insectes, ce qui "nettoie" le nichoir avant d'attirer un nouvel essaim.

Eventuellement accepter que le nichoir soit habité alternativement par des oiseaux ou autres animaux selon un cycle naturel. Pour empêcher les frelons, oiseaux et souris de rentrer : ajoutez une grille d’entrée ou des barres en travers du trou une fois la colonie installée.

Visiter les nichoirs, avec des jumelles, à un moment où les abeilles ont une activité de butinage donc à plus de 16°. La rentrée de pollen est la meilleure preuve d’activité de la colonie (pour les autres indices voir page 282 du livre « Abeilles mellifères à l'état sauvage » de Vincent Albouy. Effectuer trois visites :

  • En fin d’hiver avant l’essaimage pour vérifier la survie après l’hiver, ou expulser les animaux indésirables.
  • Après la saison d’essaimage pour vérifier l’installation d’un essaim.
  • Juste avant l’hivernage pour vérifier la survie après la prédation des frelons asiatiques.

Liens


Source 

Cette démarche et cet article sont en grande partie inspirés par le livre « Abeilles mellifères à l'état sauvage » deVincent Albouy (à la FNAC).

Voir aussi

Fabriquer un piège à essaim en carton

vendredi 6 janvier 2017

Sauver les abeilles domestiques du varroa ne suffit pas

Le problème n'est pas seulement la disparition des abeilles des apiculteurs, mais bien la disparition de toutes les espèces de pollinisateurs : abeilles à miel, 1.000 autres espèces d'abeilles sauvages, bourdons, papillons, certains oiseaux...

L'enjeu est considérable : sans ces pollinisateurs, non seulement 30% de toute l'alimentation humaine disparait (fruits, légumes...) mais aussi toutes les fleurs, plantes et arbres dont la reproduction dépend des pollinisateurs. Il faut savoir qu'une plante n'est pollinisée que par certains types de pollinisateurs, cela peut être telle espèce d'abeille, ou bien tel papillon, ou telle sorte de bourdon...

Dans de nombreux articles, comme http://www.mediaterre.org/france/actu,20170105143647.html, on nous dit que les causes de la mortalité des abeilles domestiques sont par ordre décroissant :
1- Les Pathologies véhiculées par le Varroa
2- Les Pratiques apicoles déficientes contre le Varroa
3- Le Manque de ressources alimentaires (fleurs...)
4- Les Produits phytosanitaires.

Le Varroa 

Concernant le Varroa ces articles indiquent : "C'est essentiellement l'insuffisance, voire l'absence complète, de lutte contre le Varroa qui explique cette situation. Ce constat récurrent est alarmant et invite à des actions concrètes et rapides de la part des apiculteurs. Les mauvaises pratiques apicoles perdurent : lutte contre le varroa avec des produits acarides non homologués ou des remèdes de grand-mère faits maison. Ce sont avant tous les apiculteurs qui doivent supporter les conséquences de ces mauvais choix."

On marche sur la tête !! Si les apiculteurs traitent plus et mieux leurs abeilles contre le varroa avec des produits chimiques de plus en plus puissant au fur et à mesure que le varroa devient résistant, tout au plus cela pourrait sauver les abeilles domestiques, en aucun cas les milliers d'autres espèces de pollinisateurs ! Donc cela pourrait sauver les fruits, légumes et plantes pollinisés par les abeilles domestiques, pas ceux pollinisés par d'autres espèces d'insectes.


La famine

Ces articles disent aussi : "Les abeilles continuent de mourir de faim. La famine est un autre facteur préoccupant pour les apiculteurs. Il faut d'urgence mettre en œuvre des mécanismes pour favoriser le développement d'une ressource alimentaire adaptée aux besoins des abeilles" sous-entendu "des abeilles domestiques".


On marche encore sur la tête !! Si les ressource alimentaire additionnelles concernent principalement les abeilles domestiques, que deviennent les milliers d'autres espèces de pollinisateurs ? Et avec elles les fruits, légumes et plantes pollinisés par ces autres espèces d'insectes ?


Les pesticides

Ces articles continuent : "Les pesticides, on en parle trop ! La responsabilité des produits phytosanitaires par des intoxications ayant conduit à des mortalités d'abeilles ne concernent que 4% des cas de mortalité. Les cires sont les matrices principales de contamination à long terme. En effet, on observe des phénomènes d'accumulation des toxiques dans les cires puisque la dégradation des résidus se fait de manière très lente. Ainsi, 5 ans sont nécessaires pour qu'une cire perde 50% des résidus de fluvalinate, solution anti-Varroa placée directement au cœur des ruches, mais également utilisée comme insecticide en agriculture. Dès lors, pourquoi continuer à refuser de voir la réalité en face en maintenant un focus manifestement disproportionné sur les pesticides et en s'obstinant de refuser de traiter les véritables sujets, à commencer par la lutte contre le Varroa par un accompagnement des apiculteurs avec des formations adaptées à un métier de plus en plus complexe."

Au risque de se répéter : qui se préoccupe des milliers d'autres espèces de pollinisateurs ? Pourquoi leurs populations diminuent ou disparaissent totalement ?

Urgence apicole

Et ces articles concluent : "La France continue de perdre ses abeilles quand d'autres pays développent leur cheptel, à situation environnementale comparable. L'année 2016 est une année noire pour l'ensemble de la filière. C'est la pire de toute notre histoire. On ne compte plus les apiculteurs qui mettent la clé sous la porte. La production nationale s'est effondrée à 8 000 tonnes. Il y a urgence. Nous sommes déjà dans le mur mais il faut maintenant en sortir et reconstruire".

Conclusion plus globale

Ce n'est pas en mettant plus de produits chimiques dans les ruches qu'on sauvera les pollinisateurs nécessaires à notre alimentation et à l'environnement.
Mais c'est :
  • en redéveloppant une agriculture variée, riche et naturelle, 
  • en étudiant les facteurs de santé de toutes les espèces de pollinisateurs,
  • en restaurant un environnement permettant aux abeilles domestiques et sauvages de vivre et de se multiplier sans aide de la chimie.
Voir aussi :

vendredi 19 juin 2015

La moitié de la pollinisation est assurée par les abeilles sauvages

Extrait de http://www.romandie.com/news/La-moitie-de-la-pollinisation-est-assuree-par-les-abeilles-sauvages/603168.rom

Une moitié de la pollinisation des cultures est assurée par 125 espèces d'abeilles sauvages et de bourdons.

Il y a en Europe centrale 750 espèces d'abeilles sauvages.
Seuls 2% des espèces sont responsables des 80% de la pollinisation imputée à l'ensemble des abeilles sauvages.

La valeur ajoutée apportée par les abeilles sauvages par hectare de culture est en moyenne de 3000 dollars. L'abeille domestique apporte une contribution identique.

Ces espèces peuvent être favorisées par des mesures éprouvées comme l’agriculture biologique, les bandes fleuries et les ourlets herbacés.

Redondance fonctionnelle


Il existe plusieurs bonnes raisons de promouvoir les espèces rares, même si elles contribuent peu à la pollinisation. Il est par exemple difficile de dire aujourd’hui quelles seront les espèces importantes demain pour la pollinisation, dans des conditions climatiques qui auront changé.

Il est important que plusieurs espèces soient disponibles pour une même fonction. Cette redondance fonctionnelle augmente la probabilité qu’au moins une espèce continue à fournir la prestation écosystémique en cas de modification des conditions.

En outre, les espèces rares de pollinisateurs sont essentielles à la survie de nombreuses plantes sauvages qui ne sont pas pollinisées par les abeilles généralistes.


Complément de http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20150622.OBS1261/sauver-plus-d-abeilles-sauvages-pour-sauver-nos-recoltes.html:

Le colza ne dépend qu'à 20% de la pollinisation, le melon à plus de 90%.

Voir aussi :

dimanche 31 mai 2015

Les plantes mellifères en ville

Extrait de http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/jardinage/441148/dans-la-bibliotheque-les-plantes-melliferes-en-ville
  L’installation de plantes mellifères peut-elle aider les pollinisateurs ?
  Il n’y a aucun doute que pour venir en aide aux pollinisateurs, la création d’habitats avec des plantes mellifères et nectarifères est la manière la plus facile. Le but est de leur fournir de la nourriture jusqu’à la fin de la saison et de les fidéliser.
  Pour ce faire, il est important de choisir des végétaux qui fleuriront à différentes périodes. Le printemps ne pose pas de problème, car beaucoup d’arbres fleurissent à cette saison en ville : érable, pommier, févier, caragana, tilleul, gleditsia.
  Quels sont les meilleurs choix ?
  De nombreuses plantes sont riches en nectar et en pollen, en particulier chez les astéracées, les lamiacées et les fabacées :
  • agastache fenouil, 
  • aster de la Nouvelle-Angleterre, 
  • aster à grande feuille, 
  • asclépiade incarnate, 
  • monarde fistuleuse, 
  • penstemon hirsute, 
  • verge d’or — elle pousse à l’ombre et a une tige zigzagante —, 
  • verge nemoralis — elle ne drageonne pas et tolère les sols secs et pauvres —, 
  • verveine veloutée et la verveine stricta — cette dernière pousse en sol sec et pauvre —
  • rudbeckie hérissée.
  La pelouse est-elle intéressante pour les pollinisateurs ?
  Tout à fait, elle devient une riche source de nectar et de pollen si on maintient en fleurs, dans la pelouse, une grande diversité de végétaux tels que la bugle, le pissenlit, le lierre et la potentille. De plus, cette diversité végétale rend la pelouse plus résistante aux maladies et aux infestations de ravageurs.

L’abeille mellifère semble particulièrement attirée par :
  • bourrache, 
  • mélilot, 
  • phacélie, 
  • pissenlit, 
  • trèfle, 
  • verge d’or. 
Reconnu par ses pairs et par l’industrie horticole, Claude Vallée défend une approche plus « holistique » qui place les végétaux au coeur du développement des espaces. Une approche d’avenir où il faudra, selon lui, reconnaître le rôle majeur et les bienfaits qu’ils ont sur l’environnement, la santé et le bien-être des collectivités.

Voir aussi :

mercredi 20 mai 2015

Les Etats-Unis lancent un plan pour sauver les abeilles

Extrait de http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2015/05/20/les-etats-unis-lancent-un-plan-pour-sauver-les-abeilles_4636532_1652692.html#

La Maison Blanche a dévoilé un plan d’action pour sauver les abeilles et autres pollinisateurs en péril.

Restaurer 2,8 millions d’hectares d’habitat
Pour les scientifiques, une combinaison de plusieurs facteurs serait responsable de cette hécatombe, dont une mite parasite (varroa), un virus, la diminution des éléments nutritifs disponibles et la nocivité des pesticides.

Le plan d’action américain vise aussi à reconstituer les populations de papillons monarques : le nombre de ces papillons migrateurs a baissé de 90 % les deux dernières décennies.

Ce plan prévoit de limiter la mortalité des colonies d’abeilles pendant l’hiver à 15 % au maximum dans les dix ans et à restaurer 2,8 millions d’hectares d’habitat dans les cinq ans, grâce à des interventions fédérales et des partenariats entre secteurs public et privé.

Plus prudent sur les pesticides

De nombreuses agences fédérales sont mobilisées pour diversifier les espèces de plantes pour qu’elles soient mieux adaptées aux besoins nutritifs des abeilles et des autres pollinisateurs. Pour les scientifiques, les vastes régions agricoles pratiquant la monoculture, privent les abeilles de leurs sources de nourriture.
« Accroître l’étendue et la qualité de l’habitat des pollinisateurs est une partie importante de cet effort allant du développement de jardins à la restauration de millions d’hectares de terres domaniales et privées ».

Mais la Maison Blanche s’est montrée mesurée sur l’impact des insecticides. Les organisations de défense de la nature aux Etats-Unis estiment que l’administration Obama ne va pas assez loin, surtout pour réduire l’usage des pesticides.

Voir aussi :

vendredi 15 mai 2015

Les apiculteurs américains ont perdu 42% de leurs colonies d'abeilles en un an

Extrait de http://www.rtl.fr/actu/sciences-environnement/les-apiculteurs-americains-ont-perdu-42-de-leurs-colonies-d-abeilles-en-un-an-7778371215


Les apiculteurs américains ont perdu 42% de leurs colonies d'abeilles entre avril 2014 et avril 2015 ("colony  collapse disorder", soit effondrement des colonies). Ces pertes sont trop fortes pour être surmontées.

La mortalité importante des abeilles reste inexpliquée. Les mites [Varroa], parasites, maladies, pesticides et autre pollution ont tous été montrés du doigt.

Ces chiffres terribles menacent notre équilibre alimentaire. La science est claire. Nous devons agir maintenant pour protéger ces pollinisateurs essentiels contre les pesticides qui les menacent.

La Maison Blanche devrait rendre public prochainement un nouveau plan de protection des abeilles.
En 2012-2013, les Etats-Unis avaient connu leur pire épisode avec 45% des colonies d'abeilles qui avaient disparu.


Extrait de http://ici.radio-canada.ca/regions/ontario/2015/05/14/007-abeille-mort-2014.shtml

La moitié des colonies ont péri en 2014, la pire année jamais enregistrée en Ontario. « En somme, on peut dire que ce qui tue nos abeilles, c'est la modernisation. L'agriculture moderne et les techniques d'apiculture moderne tuent les abeilles. » — Le directeur du centre de recherche sur les abeilles de l'Université de Guelph, le Dr Ernesto Guzman. L'utilisation d'abeilles comme pollinisateur en agriculture moderne est la principale cause des décès.
De plus, la monoculture à grande échelle expose les abeilles à d'importantes quantités de pesticides, en plus des maladies et des parasites.
L'Ontario a annoncé son intention de réglementer davantage les néonicotinoïdes, des insecticides agricoles tenus responsables de la mort de millions d'abeilles et d'autres insectes. Selon Ernesto Guzman, l'initiative est bonne, mais insuffisante.


Vu ailleurs 
  • "Imaginez si les producteurs laitiers perdaient la moitié de leurs vaches d’un coup. Les gens seraient aux abois" !
  • "Une agriculture sans pesticide, c'est possible, alors qu'une agriculture sans abeille, ce n'est pas possible"
Voir aussi :  

dimanche 10 mai 2015

Vidéo rapprochée d'abeilles en train de polliniser

Voici des abeilles et autres pollinisateurs filmés en train de polliniser.

Ils sont filmés en très gros plan :

http://www.ted.com/talks/louie_schwartzberg_the_hidden_beauty_of_pollination

Voir aussi :

jeudi 12 février 2015

Vive les Agriculteurs !

Les Apiculteurs ont tendance à incriminer les agriculteurs à cause :
  • des pesticides (oubliant que la plupart des apiculteurs mettent aussi dans les ruches des pesticides contre le varroa)
  • de la nono-culture qui génère de grandes périodes sans fleurs à butiner
  • de l'immensité des champs sans arbres ni haies, raréfiant les sources de pollen, de nectar et de propolis.
De leur côté, les agriculteurs aimeraient :
  • réduire les pesticides car ils leur coûtent cher et nuisent à leur propre santé, diminuer les intrants et la pollution
  • préserver les auxiliaires indispensables aux cultures, et les pollinisateurs (les pollinisateurs sauvages disparaissant, les ruches deviennent vitales)
  • avoir des ruches à proximité quand les abeilles sont indispensables pour polliniser les cultures
  • augmenter le rendement (estimation de 30%) grâce à une excellente pollinisation des semences de colza et tournesol, et des cultures de melon, kiwi, pommier, abricotier, oignon, carotte, chicorée, poireau, fenouil, persil, radis, chou
  • améliorer leur image de marque
Pour tout cela, on peut s'inspirer de la Charte des Bonnes Pratiques Agricoles et Apicoles de Bayer (http://www.bayer-agri.fr/fileadmin/bayer/02-BPA/CHARTE_BEE_CARE-21-03-13-HD.pdf) :

L’apiculteur et l'agriculteur peuvent ensemble :
  • Définir l’emplacement des ruches
  • Échanger sur les cultures et les activités prévues sur les parcelles voisines du rucher
  • Faire un bilan en fin de saison : production des ruches et des parcelles agricoles
  • Définir éventuellement un prix de location des ruches en période de pollinisation
L’apiculteur peut s’engager à :
  • Informer l’agriculteur des dates d’installation/retrait et d’ouverture/fermeture de ses ruches
  • Informer les agriculteurs voisins de la présence du rucher
  • Fournir ses coordonnées à l’agriculteur et aux agriculteurs voisins
  • Véhiculer une bonne image des Agriculteurs attentifs à la santé des pollinisateurs
  • Offrir du miel à l'agriculteur car sans cultures/haies/arbres pas d'abeilles ! 
  • Proposer son aide pour semer des jachères...?
L’agriculteur peut s’engager à :
  • Avertir avant d'appliquer un traitement
  • Pas d'insecticide/acaricide (même avec la Mention Abeille) en période de floraison ou d’exsudats, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs
  • Pas de mélanges de traitements car les effets néfastes se cumulent
  • Traiter à la tombée de la nuit (même avec la Mention Abeille), quand les abeilles sont rentrées à la ruche 
  • Utiliser des buses à limitation de dérive et traiter par vent < 19 km/h
  • Introduire un couvert végétal durant l’inter-culture, produisant du nectar/pollen (colza, moutarde, phacélie, sarrazin, tournesol, trèfle, luzerne en particulier)
  • Aménager des bandes enherbées (CIPAN...), jachères, haies... favorables aux pollinisateurs.
A nous tous de participer ! 

Voir aussi

Une illustration très bien faite extrait de : http://www.itsap.asso.fr/downloads/publications/cahier_technique_pollinisation_web.pdf
 

Voir aussi :

mardi 10 février 2015

Polliniser les semences anciennes

Des passionnés du goût cultivent (sur Fontaines-Saint-Martin ou ailleurs) des semences anciennes de fruits et de légumes. Pour cela ils ont besoin que des insectes pollinisateurs butinent leurs fleurs.

Les potagers et vergers constitués d'espèces plus classiques ont aussi besoin des insectes pollinisateurs pour obtenir fruits et légumes.

Quoi de mieux que quelques ruches à proximité ? (à 3 km maxi ; de préférence à moins de 1km)

Encore faut-il que les abeilles trouvent à butiner de mars à octobre quand le potager n'est pas en fleur ! (voir Aider les abeilles).

Voir aussi :