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vendredi 22 novembre 2019

Fabriquer un piège à essaim en carton

Pour augmenter ses chances de récupérer un essaim d'abeilles on aimerait multiplier les pièges à essaim, mais cela revient cher. Voici donc comment fabriquer un piège à essaim... en carton !

Il s'agit de fabriquer la même caisse que les Nichoirs pour abeilles sauvages mais en carton de récupération.

Conditions de la réussite

Le piège doit ressembler aux habitats naturels des abeilles mellifères :

  • volume de 30 à 45 litres, 
  • isolé des courants d'air, 
  • avec un trou de 3,5 à 7 cm de diamètre.

Autres conditions :
  • Résister au vent fort et à la pluie.
  • Suffisamment esthétique pour être accepté par le voisinage.
  • Suffisamment rigide pour le poids de l'essaim (5 kg pour les plus gros) et pour les manipulations.
  • Aucun passage pour les abeilles (une fois le trou de vol fermé) quand on récupère le piège en voiture.

Construire un piège avec un simple carton fermé et percé d'un trou ne suffit donc pas toujours.

Fabrication du piège en carton

Récupérez des cartons d'emballage (nombreux à l'arrière des zones commerciales).

Cylindre

Découpez des bandes de 25 cm à 1 m de large.
Enroulez les bandes en plusieurs épaisseurs (plus facile autour d'un seau ou d'un bidon...) pour former un cylindre.
Vérifier si on obtient un volume convenable (voir plus haut).

Rigidifier le cylindre en vissant (pas besoin de perceuses !) quelques vis :

  • Au bord du 1er carton à l'intérieur 
  • Au bord du dernier carton à l'extérieur.
  • En haut et en bas du cylindre, à l'intérieur et à l'extérieur.

Si les vis dépassent de l'autre côté prendre des vis plus courtes, cela évitera de se blesser.
Si le cylindre est trop mou ajouter une épaisseur de carton ou des vis.

Plancher

Boucher le bas du cylindre par un morceau de carton tenu par quelques vis. Il doit rester bien fixé et ne pas laisser passer des abeilles quand on transporte le piège. Pour rester à l'abri de la pluie il ne doit pas dépasser du bord du cylindre.
Dans cet exemple le carton est plié puis vissé :


Couvercle

Faire un couvercle suffisamment rigide pour supporter le poids de l'essaim :

  • Découper 4 disques en carton du même diamètre que le cylindre.
  • Les empiler et les rigidifier en vissant 5 ou 6 vis (pas trop longues pour ne pas dépasser) de chaque côté de cette galette ainsi constituée.
  • Puis poser simplement ce couvercle en haut du cylindre. Ce couvercle permettra de soulever l'essaim qui s'est agrippé dessous et de le poser sur une ruche.



Toit

Coiffer le couvercle et le haut du cylindre par un carton un peu plus large que le cylindre. Le visser à l'extérieur du cylindre par un nombre de vis suffisant pour maintenir le couvercle en place et empêcher tout courant d'air et passage de lumière. Ainsi les abeilles éclaireuses considéreront cet abri comme un lieu sûr.

Ajouter au même endroit quelques vis supplémentaires plus longues. Ne pas les visser à fond. Il faudra y attacher des fils de fer ou ficelles pour fixer le piège à son support.


Trou

Percer un trou de 3,5 à 7 cm de diamètre avec un couteau ou une perceuse équipée d'une mèche à bois ou d'une scie cloche. Ce trou peut être situé vers le milieu du cylindre pour qu'il soit bien visible (si vous peignez le piège évitez de le barioler sinon les éclaireuses ne remarqueront pas le trou).

Le piège est terminé !


Pose du piège à essaim

Les essaims cherchent un emplacement en général entre mi-avril et l'été.

Juste avant la saison d'essaimage dévisser le toit en carton et enlever le couvercle :
Pour attirer plus sûrement un essaim il est conseillé de frotter l'intérieur (pas l'extérieur car ce ne serait pas naturel) du piège avec un mélange de cire et propolis, éventuellement de miel. Demander aux apiculteurs amateurs de votre entourage s'ils peuvent vous fournir un peu de ces produits ou les acheter en jardineries ou sur internet.
Puis remettre le couvercle et revisser le toit.

Fixer solidement le piège à une hauteur de 1 à 3 mètres environ, contre un tronc d'arbre, un mur, une cheminée, un poteau, ou simplement sur une table... La fixation doit résister au vent. Orientez le trou d'envol plus ou moins vers le sud.

La pluie peut ruisseler sans dommage sur le carton quand il est vertical ; elle ne pénétrera donc pas à travers les épaisseurs de carton. Par contre elle ne doit pas toucher le toit qui lui est horizontal. Pour cela le recouvrir d'un plastique ou d'une plaque imperméable ; le fixer pour résister au vent.

Récupération de l'essaim

Ce piège n'est pas destiné à servir d'habitat permanent. Il faudrait pour cela recouvrir les parois intérieures d'un revêtement que les abeilles ne peuvent grignoter (bois, plastique alimentaire...), et que structure et fixation résistent aux 30 kg de cire et miel...

Pour récupérer le piège peuplé par l'essaim :

  • Agir le plus rapidement possible pour éviter qu'il change d'idée et reparte ailleurs (demander au voisinage de nous prévenir s'ils voient quelque chose). En général les essaims arrivent l'après-midi.
  • Boucher le trou d'envol en scotchant une feuille de papier ou de carton.
  • Décrocher le piège.
  • Si on craint que les abeilles trouvent un passage pour s'échapper : enfermer le piège dans un sac poubelle ou un tissus (elles auront suffisamment d'oxygène pour le transport).
  • Poser le piège à côté de la ruche.
  • Dévisser le toit et l'enlever.
  • Soulever le couvercle et le poser sur les cadres de la ruche ; les abeilles agrippées au toit descendront dans la ruche.
  • Secouer le piège sur la ruche pour y faire tomber les abeilles restantes.
  • Fermer la rucher.
  • Eventuellement conserver la ruche 2 jours fermée à la cave pour qu'elles commencent à fabriquer leurs rayons et n'aient plus envie de partir.


Alternative en bois 

Si vous avez à votre disposition des planches de récupération, même très fines, vous pouvez réaliser une simple caisse facilement. Les principes restent identiques (conditions de la réussite, pose, récupération...).

Voir aussi

Nichoirs pour abeilles sauvages

mercredi 20 novembre 2019

Nichoir pour abeilles à miel sauvages (abeilles mellifères)

Cet article s'adresse au grand public, aux agriculteurs bio et aux apiculteurs amateurs

Vous voulez sauvegarder les abeilles à miel sauvages ? Voici comment leur offrir un nichoir même si vous ne connaissez rien en apiculture - pas besoin de cours ni de connaissance particulière, vous n'avez qu'à les regarder vivre !

Pourquoi un nichoir à abeilles mellifères ?

Les abeilles mellifères (Apis Mellifera, aussi appelées "abeilles domestiques") ne trouvent plus de troncs creux où s'installer. Ainsi de nombreux essaims provenant de ruches ou de cheminées ne trouvent plus d'habitat et meurent de froid l'hiver venu.

Vous pouvez facilement leur construire un nichoir, une sorte de ruche sans cadre, constituée simplement d'une caisse en bois et d'un trou. Avec un peu de chance un essaim s'y implantera spontanément et produira à son tour de nouveaux essaims chaque année.

Vous aurez le plaisir de les observer et de favoriser la multiplication des gènes résistants (voir le paragraphe à ce propos plus bas).

De plus les abeilles polliniseront vos arbres fruitier et votre potager ce qui augmentera votre production sans le moindre effort de votre part.

Pour fabriquer le nichoir

Le nichoir doit ressembler aux habitats naturels des abeilles mellifères : volume de 30 à 45 litres, isolé des courants d'air, avec un trou de 3,5 à 7 cm de diamètre.

Faire une caisse en bois d'une forme quelconque et d'un volume de 30 à 45 litres. Pour une meilleur isolation l'épaisseur des parois devrait être au moins de 2,5 cm. Idéalement vous pouvez aussi creuser un morceau de tronc d'arbre... A noter :
  • Pour que la colonie risque moins de mourir de froid il est préférable que le nichoir soit plus haut que large, ainsi les abeilles trouveront plus facilement leur réserve de miel qu'elles auront stocké pour l'hiver dans la partie haute du nichoir.
  • Prévoir éventuellement un couvercle additionnel un peu plus large en bois, carrelage ou plastique pour recouvrir le nichoir et le protéger de la pluie. Fixer ce couvercle fortement pour éviter qu'il s'envole avec le vent.
  • Veillez à ce qu'il n'y ait pas d’autre passage d’air ou de lumière que le trou pour que les abeilles se sentent en sécurité et à l’abri, et donc augmenter les chances qu'elles s'y implantent.
Percer un trou de 3,5 à 7 cm de diamètre avec une perceuse équipée d'une mèche à bois ou d'une scie cloche. Ce trou peut être situé dans le tiers inférieur de la caisse.

Exemple de nichoir

Voici un nichoir fabriqué en planches de Douglas de 120 * 20 cm et 2,7 cm d'épaisseur :


Pose du nichoir et sécurité

Fixer très solidement le nichoir à 3 ou 4 mètres de haut environ contre un tronc d'arbre, un mur, une cheminée, un poteau...

ATTENTION : le nichoir peut peser 10 à 20 kg à vide, auquel les abeilles ajouteront jusqu'à 30 kg de cire, miel, pollen, propolis et butineuses ! Et ce nichoir devra aussi résister aux vents forts des orages. Donc ne pas sous-estimer les fixations !

La hauteur du nichoir permet aux personnes de ne jamais de trouver dans la piste d'envol des abeilles. Il est toutefois conseillé de choisir un emplacement à l'écart des activités humaines.

Orientez le trou d'envol vers le sud ou l'est (pour réchauffer la colonie dès le matin), sauf si ce côté se trouve en bordure de voisinage. La loi demande d'isoler les ruches par une haie ou un mur de 2m de haut et 2m de part et d'autre de la ruche (ce qui n'a pas grand sens si le nichoir est à 3m de haut), ou bien de respecter une distance de 20 mètres des habitations et routes, ou de 10 mètres des champs/forêts.

En principe les assurances habitation incluent la possession de quelques ruches, pensez à leur demander confirmation.

Pour attirer un essaim

Les essaims cherchent un emplacement en général entre mi-avril et fin-juin.

Un trou sombre au milieu d'une zone uniforme est susceptible de les attirer (si vous peignez le nichoir évitez de le barioler).

Pour attirer plus sûrement un essaim dès la 1ère année, il est conseillé de frotter l'intérieur (pas l'extérieur car ce ne serait pas naturel) de la caisse avec un mélange de cire et propolis, éventuellement de miel. Demander aux apiculteurs amateurs de votre entourage s'ils peuvent vous fournir un peu de ces produits ou les acheter en jardineries ou sur internet.

A noter qu'une façon encore plus rapide de peupler votre nichoir pour un apiculteur amateur est de récupérer un essaim naturel (voir les nombreuses vidéo internet) et de le présenter à proximité du trou : vous serez surpris de voir les abeilles y rentrer en rang serré !

Comme chacun le sait la survie des colonies d'abeilles à miel n'est pas garanti. Même si votre colonie ne vit que quelques mois cela est très positif car elle aura eu le temps de fabriquer des rayons de cire et de tapisser les parois de propolis, ce qui attirera probablement un nouvel essaim au printemps suivant. Ce nouvel essaim bénéficiant de rayons déjà partiellement bâtis il aura plus de chances de survivre et de produire à son tour de nouveaux essaims (dans ce cas appelez un apiculteur pour qu'il le récupère).

Sélection naturelle des gènes résistants

En offrant aux essaims la possibilité de vivre totalement naturellement, sans intervention d'apiculteur (élevage de reine, essaim artificiel, rayons de cire imposés, nourrissage au sucre, ouverture de ruche, traitement contre le parasite varroa, destruction des cellules royales et de mâles, prélèvement de miel, etc...), vous laissez la nature opérer les sélections naturelles nécessaires :
  • Si la colonie est capable de survivre malgré la rareté des fleurs, les pesticides, les nouveaux parasites et maladies, elle produira de nouveaux essaims au printemps suivant et multipliera ainsi ses gènes résistants. 
  • Si la colonie meurt dans l'année c'est tout aussi positif ! En effet, cela peut indiquer que ses gènes ne sont pas suffisamment adaptés à l'environnement, ou que les colonies sont déjà en surnombre dans les environs ce qui empiète sur les autres espèces d'abeilles ou d'insectes.
Ces nichoirs constituent ainsi des "ruches de conservation" du patrimoine génétique d'abeilles adaptées aux conditions locales (abeilles noires...).

Compléments destinés aux apiculteurs

Les abeilles préfèrent être installées contre un feuillu pour avoir de l’ombre en plein été.

Le fait que les colonies soient isolées (et non regroupées comme les séries de ruches) réduit la dérive des butineuses et la transmission des maladies/parasites.

Colonie issue d'un essaim tardif : peu de chance de survie mais a l'avantage de préparer un nouveau piège ou espace de vie ultérieur favorable : odeur pour attirer un essaim, rayons de cire commencés.

Les petites cavités augmentent la fréquence d’essaimage. Avantage : l'absence de couvain operculé pendant trois semaines réduit la multiplication des varroas. Mais la grappe d'abeilles étant plus petite, il faut que le nichoir soit mieux isolé et pas trop large pour accéder plus sûrement au miel en hivers, autrement dit pour éviter que des réserves de miel soient inatteignables sur les côtés. De plus cette étroitesse réduit la perte de chaleur par convection autour de la grappe d'abeilles.
A noter que la majorité des colonies vivant dans les cheminées ou murs creux sont parfaitement capables de gérer les varroas ; il devrait en être de même dans ce nichoir.

L'essaimage (qui n'est pas un mal) est systématique dans les ruches de 21 litres, à 60 % dans celle de 42 litres, et très rare si 84 litres. Dans ce dernier cas les Reines sont remplacées par supercédure.

Le volume minimum d'un habitat est de 20 litres en climat doux et 30 litres en climat plus froid.

Le trou de vol préféré va de 10 à 40 cm2 (soit 3,5 à 7cm de diamètre).

Le Douglas est un bois très résistant sans aucun traitement, ce qui en fait un nichoir quasi imputrescible.

Percer le trou d'une façon légèrement inclinée pour éviter que la pluie ne coule vers l'intérieur.

L'absence de piste d’envol rend la prédation plus difficile.

Avantage des ruches ou nichoirs ni traités ni nourris, et peuplés par des essaims naturels : il n’y aura pas plus de colonies par kilomètre carré que l’environnement peut en accueillir. D'après une étude la surpopulation d’abeilles domestiques les oblige à rechercher leurs sucres dans les ordures ou dans les pâtisseries des magasins et particuliers !

Il est normal que la colonie meurt après quelques années, puis que les vielles cires noircies soient mangées par la fausse teigne ou d'autres insectes, ce qui "nettoie" le nichoir avant d'attirer un nouvel essaim.

Eventuellement accepter que le nichoir soit habité alternativement par des oiseaux ou autres animaux selon un cycle naturel. Pour empêcher les frelons, oiseaux et souris de rentrer : ajoutez une grille d’entrée ou des barres en travers du trou une fois la colonie installée.

Visiter les nichoirs, avec des jumelles, à un moment où les abeilles ont une activité de butinage donc à plus de 16°. La rentrée de pollen est la meilleure preuve d’activité de la colonie (pour les autres indices voir page 282 du livre « Abeilles mellifères à l'état sauvage » de Vincent Albouy. Effectuer trois visites :

  • En fin d’hiver avant l’essaimage pour vérifier la survie après l’hiver, ou expulser les animaux indésirables.
  • Après la saison d’essaimage pour vérifier l’installation d’un essaim.
  • Juste avant l’hivernage pour vérifier la survie après la prédation des frelons asiatiques.

Liens


Source 

Cette démarche et cet article sont en grande partie inspirés par le livre « Abeilles mellifères à l'état sauvage » deVincent Albouy (à la FNAC).

Voir aussi

Fabriquer un piège à essaim en carton

vendredi 11 mars 2016

Préparer avant fin mars les pièges à essaim

L'hiver a été doux, donc l'essaimage va commencer tôt cette année. Il faut des maintenant rassembler le matériel qui permettra de piéger les essaims sauvages, et les essaims qui risquent de sortir de nos ruches malgré nos efforts.

L'idée est de préparer le plus grand nombre possible de ruchettes-pièges, de ruches-pièges, ou - pour les plus écolo - de caisses avec un trou ressemblant plus ou moins à un tronc d'arbre creux.

Il faut aussi collecter la plus grande quantité possible d'odeurs attirant les éclaireuses en quête d'un logement, c'est-à-dire :
  • Cadres bâtis plus ou moins noirs
  • Raclures de cire issues de la récolte de miel
  • Morceau de propolis
  • Éventuellement produits attire-essaim du commerce si cela fonctionne.
Préparer aussi l'emplacement et la façon dont ces pièges seront disposés, et la façon de badigeonner ces produits attractifs. Il faudra placer les pièges à 1 ou 2 mètres de haut, à quelques mètres des ruches et ruchers que l'on connaît, ainsi qu'aux endroit où l'on a récupéré des dessins dans les années précédentes.

Tous ces pièges devront être en place au plus tard dès le premier essaim rencontré dans la région (mi-avril depuis 2 ans pour Fontaines-Saint-Martin, Rhône).

La dernière chose essentielle est de se faire connaître pour que les gens qui voient un essaim vous appelle. Pour cela :
  • En parler à vos voisins
  • Mettre des petites annonces dans les magasins
  • Mettre des annonces gratuites sur les sites Internet apicoles ou généralistes (leboncoin...) en précisant la commune où vous pouvez intervenir.
Un peu de folie
C'est l'occasion de faire preuve d'imagination pour la forme des ruches ou pièges, et de placer des détecteurs de présence des abeilles, ou de pesage automatique des pièges, avec envoi d'une alerte par 3G. Ou de placer une webcam reliée à internet.
(Bien sûr ces équipements sophistiqués sont plus intéressants sur une ruche en fonctionnement que sur un simple piège !).

Voir aussi 

Fabriquer un piège à essaim en carton

jeudi 11 février 2016

Piéger nos essaims en leur offrant un support

Nous devrions tenter de piéger les essaims qui sortent de nos ruches, car il n'est pas rare d'en perdre de cette façon.

Sur un terrain un peu nu on sait pas trop où les essaims vont s'accrocher au moment où ils sortent des ruches et stationnent en attendant de trouver un endroit définitif. Dans ce cas, des poteaux avec quelque chose où un essaim peut s'accrocher (une planche horizontale...) leur permettrait de stationner, et avec un peu de chance on pourrait le cueillir avant qu'il ne parte plus loin.

Recouvrir le dessous de la planche et le poteau avec une vielle cire un peu noire pour attirer les abeilles par l'odeur. On peut aussi fixer une ruche ou ruchette sur la planche, au cas où l'essaim daignerait s'y installer. Ou fixer un cadre déjà utilisé dessous.

Encore plus simple

Ceux qui n'ont pas de poteau sous la main, ou qui ne veulent pas fixer un poteau, peuvent simplement relier 3 grosses tiges de bambous plus ou moins longues et les dresser en triangle, comme la structure d'une tante d'indiens.

Cette année après un hiver doux les essaims risquent de commencer très tôt. Posons ces pièges rapidement.

Voir aussi "scion russe" sur internet.

Voir aussi :



samedi 9 mai 2015

Augmenter la production de légumes de son potager

Vous voulez augmenter la production de légumes de votre potager ?

Mettez-y une caisse avec un vieux cadre prêté par un apiculteur : un essaim d'abeilles sera attiré au printemps, en été ou au début de l'automne, il y éluera domicile et pollinisera vos légumes et arbres fruitiers. Vous obtiendrez les plus beaux légumes et fruits de la région. Surtout ne gardez pas ce secret pour vous, partagez-le !

Comment faire concrètement

(Article détaillé : Nichoir pour abeilles à miel sauvages (abeilles mellifères)
  • Fabriquez une caisse de 40x50 cm de cotés environ, ou récupérez une vieille ruche.
  • Si c'est une caisse, percez y un trou de 5 à 8 centimètres sur le coté, ou plusieurs trous de 1 cm.
  • Demandez à un apiculteur du coin de vous prêter/donner un ou plusieurs vieux cadres de ruches, bien noirs, dans lesquels les abeilles on habité un certain temps. L'odeur de ce cadre est magnifique et attirera les essaims.
  • Poser la caisse au pied de la haie ou du mur qui vous sépare des voisins (cela doit avoir 2m de haut et 4m de long), ou bien à 20 mètres des habitations et routes, ou bien à 10 mètres des champs/forêts. Ou bien sur un toit plat, ou dans un arbre.
Puis attendez patiemment 1 à 2 ans en général. Un essaim entrera tout seul dans votre "ruche". Il se débrouillera tout seul pour vivre sa vie et butiner/polliniser vos fleurs. Vous n'aurez rien à faire du tout, seulement les observer.

Elles stockeront du miel à la bonne saison pour s'en nourrir durant l'hiver. Et créeront immanquablement de nouveau essaims sains et robustes pour votre région. Si vous désirez récolter du miel, proposez à l'apiculteur un arrangement contre quelques pots de miels.

Il est possibles qu'après quelques année votre colonie déserte votre ruche ou meurt pour diverses raisons. Une autre prendra vite le relai l'année suivante, attirée par la charge d'odeurs de pollen, de miel, de cire, de propolis...

Nul doute qu'après 2 ans vous deviendrez vous-même apiculteur amateur et récolterez votre miel, le meilleur que vous ayez mangé depuis votre naissance !!!

Si toutefois vous ne souhaitez pas conserver l'essaim, appelez un apiculteur, il sera enchanté de le récupérer et vous offrira sans doute du miel !

Voir aussi :

mercredi 6 mai 2015

Récupération de vos vieux cadres pour faire des ruches pièges

Ne jetez plus vos vieux cadres noirs ni vos vieilles ruches usagées. Ce sont d'excellents attire-essaim pour faire des ruches pièges.

De nombreux amateurs recherchent ces matériels pour récupérer des essaims. N'hésitez pas à les contacter (Contacts).

Voir aussi : 



vendredi 1 mai 2015

L'apiculture durable - Quelques propositions


Voici quelques propositions pour pratiquer une apiculture durable :

Cellules de reines
Les laisser vivre, elles permettent de remplacer très rapidement la reine si elle meurt et favorisent la multiplication de la colonie. Cela offre aussi une plus grande compétitions entre reines naissantes, ainsi seule la plus vigoureuse survivra.
En cas de division, des reines seront déjà prêtes à éclore.
A l'inverse, créer des reines à la chaîne (picking), en conservant toutes celles qui naissent, conduit à faire survivre aussi les reines de mauvaise qualité qui n'auraient eu aucune chance de survivre naturellement.

Cellules de mâles
Les laisser vivre, elles favorisent la variété génétique, offrant une plus grande compétitions entre mâles quand une reine se fait féconder. Ainsi elle a plus de chance d'être fécondée par des mâles de bonne qualité. De plus ils participent à la bonne vie de la colonie en la réchauffant (et par d'autres effets non encore découverts ?).

Essaims naturels
Les laisser essaimer, les apiculteurs (dont vous) ont ainsi plus de chance d'obtenir des essaims pour créer de nouvelles colonies, et cela permet de rémérer (renouveler la reine) de votre ruche sans rien avoir à faire. Vous aurez ainsi une reine toute jeune dans la ruche qui a essaimé ; si vous avez conservé les cellules de reine comme expliqué ci-dessus, de nouvelles reines ne tarderont pas à éclore si ce n'est déjà fait, raccourcissant au minimum le délai avant qu'une nouvelle reine fécondée commence à pondre ses 1000 à 3000 oeufs / jour.

Varroa
Non, il ne va quand même pas écrire qu'il faut les laisser vivre ?! Et si, laissons les vivre sans mettre de pesticide dans la ruche. Maintenir artificiellement une colonie particulièrement sensible au varroa empêche la nature de faire émerger des abeilles résistantes.
Les colonies trop infestées essaiment pour se débarrasser d'un bon nombre de varroas. Les apiculteurs (dont vous) auront ainsi plus de chance d'obtenir des essaims suffisamment sains pour créer de nouvelles colonies.
Un parasite ne survit que s'il ne tue pas tous ses hôtes. Autrement dit, les varroas ont on besoin vitale qu'il y ait des abeilles ! Un équilibre se forme donc naturellement entre l'optimum de varroas par ruche et l'optimum d'abeilles pour faire vivre ces parasites. 
Les produits utilisés pour détruire les varroas perdent progressivement leur efficacité car les varroas deviennent résistants. Traiter chimiquement sur le long terme des populations est une voie sans issue. Cela aurait seulement pu être une solution temporaire.
Faisons confiance aux abeilles pour trouver des solutions contre les varroas. Certaines colonies à miel sauvages savent y résister.

Insémination des reines
Laissons aux reines le "plaisir" de s'accoupler avec 10 à 20 mâles, et surtout de les choisir suivant leurs qualités. Elles sont les mieux placées pour en juger.

Variété génétique
Des mâles en grand nombre, de provenances locales variées. Des reines locales issues d'une compétition naturelle. Des accouplements basés sur la qualité des mâles. C'est ainsi que la nature a permis aux abeilles de vivre des millions d'années.
Une femelle s'accouple avec plusieurs mâles. En permettant à l'espèce d'accroître la diversité génétique de sa descendance, ce phénomène permet de renforcer ses capacités d'adaptation vis-à-vis de son environnement et de contribuer ainsi à sa survie.

Ouverture des ruches
N'ouvrons jamais les ruches pour observer la santé et la population, cela évite de refroidir le couvain et nous n'avons pas besoin de les nourrir pour compenser cette perte de calories.
L'observation de la planche d'envol (cf. livre "Au trou de vol") devrait suffire.

Récolte de miel
La récolte peut s'effectuer sans ouvrir la ruche en glissant depuis l'extérieur le chasse-abeille sous la hausse par différents mécanismes existants (si vous connaissez les références ajoutez des commentaires), puis en prélevant la hausse le lendemain.
Leur laisser la quantité de miel dont elles ont besoin pour l'hiver en leur laissant une hausse pleine, ou en faisant la récolte après l'hiver et non avant. La richesse de cette nourriture leur apporte le maximum de résistance pour combattre leurs varroas et maladies.
On fait moins de pots de miels, mais on en fera encore l'année suivante !

Nourrissage
Favorisons la végétation (mellifère) sauvage et locale, fauchons au lieu de tondre, etc... convainquons nos voisins et mairies de faire de même... cela permet aux abeilles de manger à leur faim. C'est le B-A-BA de la vie sur terre et cela fonctionne à merveille.
Réservons le sucre candi et les sirops pour les confiseries humaines, et la levure de bière pour nos bouteilles. C'est une nourriture trop pauvre pour être donnée à une abeille.

Froid et ventilation
L'humidité favorisant maladies et champignons, une aération large en bas, et éventuellement en haut pas des trous qu'elles peuvent obstruer si elles le souhaitent, semble utile toute l'année.
Le froid l'hiver a des avantages : il stoppe les pontes, donc stoppe les possibilités de reproduction du varroa ; les abeilles réduisent leur activité au seul chauffage du centre de l'essaim donc se reposent autant que possible (et vivent plus longtemps au printemps?). La reine ne pondant plus elle se repose (et vit aussi plus longtemps?).
Donc inutile de calfeutrer les ruches, les abeilles ont toujours su se débrouiller seules face au froid et à un passage d'air raisonnable.

Maladies et parasites
La variété génétique est un foisonnement de solutions possibles contres maladies et parasites. Certaines lignées disparaissent, d'autres sont favorisées. Cela permet la survie et l'évolution de l’espèce.

Multiplication des colonies à très grande échelle
La production française de miel a été divisée par 3 en quelques années. Le nombre de ruches et d'apiculteurs professionnels s'effondre. Les calamités se multiplient (maladies, parasites, pesticides, rareté de la flore).
La multiplication des colonies à grande échelle est donc indispensable. Pour y arriver, les techniques de duplication et de de division de ruches sont secondaires. On multiplie avant tout les colonies par un traitement de fond durable : former de nombreux amateurs à l'apiculture, implanter des ruches en de multiples endroits afin de réduire les risques et d'exploiter au mieux les ressources, sensibiliser le public et les enfants, re-semer des fleurs (mellifères) et replanter des espèces végétales variées et locales, bannir les pesticides de ses achats, recueillir tous les essaims qui se présentent, poser de multiples ruches pièges...

Conservatoire de ruches libres
Laisser une partie de ses ruches vivre sans aucune intervention humaine. Ni nourrissage, ni ouverture, ni traitement, ni protection contre le froid, ni récolte... Simplement y mettre un essaim nu ou sur cadre, puis le laisser totalement autonome durant toutes les années où il vivra. Il peut s'agir de ruches classiques, avec ou sans cadre, ou mieux de simples caisses de formes diverses sans cadre.
Si une colonie meurt, la remplacer par un nouvel essaim, ou attendre qu'un essaim revienne spontanément, et persévérer.
N'ayant pas besoin d'accéder à ces ruches, elles peuvent être placées dans n'importe quel endroit (dans un arbre, sous l'avancée d'un toit...), éventuellement éloignées de votre rucher.
Vous découvrirez de nombreux intérêts à cette démarche : le plaisir d'observer des insectes sauvages ; avoir un groupe témoin montrant les chances naturelles de survie face au varroa et pesticides ; remettre en question les certitudes apicoles si une bonne partie d'entre elles survit ; apprendre à observer le comportement de colonies seulement par la planche d'envol ; obtenir des essaims 100% naturels que vous pourrez récupérer pour de nouvelles ruches libre ou pour votre rucher ; et bien sûr obtenir des souches résistantes ! (Voir Conservatoire de ruches libres)



ALTERNATIVE A CES PROPOSITIONS DURABLES

Si vous n'êtes pas convaincu par tout ce qui précède, alors suivez les conseils apicoles largement répandus, à court terme cela marche très bien (mais à moyen et long terme...) :
- importez des reines et essaims (et leurs maladies/parasites)
- élevez des reines à la chaine
- inséminez les artificiellement
- faites des lignées génétiquement identiques
- ouvrez la ruche tous les 10 jours
- nourrissez : à chaque ouverture de ruche, à chaque division de ruche, avant l'hiver, au début du printemps, quand la pluie se prolonge...
- prenez une bonne partie du miel
- détruisez les cellules de mâles et les cellules royales
- ignorez les essaims sauvages, ils sont peut-être couverts de varroas et porteurs de maladies, en tout cas ce n'est pas rentable de les récupérer. (Il y a cependant des apiculteurs qui souhaitent récupérer des essaims : Au secours un essaim !!!)
- traitez 1 (à 2) fois par an contre le varroa
- dénoncez les apiculteurs qui ne traitent pas leurs ruches
- croisez les doigts pour que l'apiculture ne s'effondre pas encore plus...

Voir aussi :

mercredi 4 mars 2015

Piéger des essaims - "SCION Russe" ou "Drapeau à Essaims"

"SCION Russe" ou "Drapeau à Essaims"  

Cette technique très simple permet de récupérer des essaims qui s'échappent de nos ruches. Voir :

Vieille ruche chargée d'odeurs

Un pièges à essaim est une vieille ruche ou ruchette avec des rayons déjà utilisés, le tout chargé d'odeurs montrant que l'implantation d'une colonie est possible en cet endroit.

Quand poser les pièges à essaim ?

Il faut poser les pièges au moins 15 jours avant le début de l'essaimage, qui peut intervenir début avril voire avant suivant la douceur de la météo au début du printemps.

Dès leurs premières sorties(?) certaines butineuses "repéreuses" (ou les pillardes) repèrent des abris attrayants pour le jour de l'essaimage.

Voir aussi :

samedi 28 février 2015

Toit végétalisé et fauchage tardif

Votre toit

Vous avez un toit plat ou peu incliné ?

Laissez les herbes y pousser naturellement, assez longues et d'espèces locales.

Au besoin amorcez l'implantation par un apport de substrat quelconque : terreau, compost décomposé ou non, branchage, mauvaises herbes... Les herbes et plantes y viendront progressivement, emportées par le vent et les oiseaux.

Vous pouvez aussi :
  • y poser une ruche piège destinée à récupérer un essaim
  • (Fabriquer un piège à essaim en carton
  • ou une ruche habitée : les abeilles iront butiner sur les 3 km alentour (Ma première ruche)
  • ou bien proposer cela à un apiculteur (voir Contacts et Au secours un essaim !!!)

Fauchage

Si vous fauchez (votre toit ou votre morceau de terrain) attendez la fin de la saison, le plus tard possible, car les abeilles y butinent jusqu'à septembre. Merci !

Voir aussi Aider les abeilles
Et :