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samedi 2 mai 2015

Les abeilles ont besoin des fleurs (presque) toute l'année

Une des causes principales de la disparition des abeilles est qu'elles ne trouvent rien à butiner aux alentours de leur ruche durant de longues périodes.

Les abeilles ont besoin de butiner des fleurs de mars à octobre. Souvent entre le colza d’avril et le tournesol de juillet, c’est la disette.

Les fleurs (mellifère) leur amènent le nectar, qu'elles concentrent en miel, et le pollen, qui nourrit leurs larves. D'autres végétaux leur apportent des ressources indispensables (résine qu'elles transforment en propolis...).

Pour aider les abeilles plantons, et laissons pousser jusqu'à la floraison, toutes sortes de végétaux locaux.

Voir aussi Plante mellifère
et

mercredi 29 avril 2015

Fleurir les pelouses pour : vos yeux & supprimer les tontes & manger du miel !

Extrait de http://www.rustica.fr/articles-jardin/fleurir-pelouses,8735.html

Transformer la pelouse (en partie du moins) en prairie fleurie, utiliser des fleurs sauvages. Rustiques, adaptées au terroir, elles transforment votre jardin en véritable refuge pour la biodiversité.

Pas besoin d'entretien régulier dans les prairies fleuries, en périphérie de la maison, en bordure de bosquets, dans le verger ou dans des endroits assez difficiles à cultiver, les talus par exemple.

Semis 

Privilégier l’automne [mais toutes saisons peuvent convenir]. Préparer soigneusement le terrain comme pour installer une pelouse. Veiller particulièrement à supprimer les racines de chardon, d’ortie et autres adventices vivaces.

Semer le mélange (à raison de 3 g/m2) à la volée puis rouler ou damer le terrain. Arroser les semis.

Aménager un gazon existant

Herser le gazon ou le scarifier en plusieurs passages croisés. Retirer ensuite soigneusement les mousses et autres débris de végétaux. Semer de façon dense les graines de fleurs sauvages, rouler le terrain puis arroser.
Il est aussi possible de retirer, dans plusieurs endroits répartis sur toute la pelouse, des carrés d’herbe, de la taille d’un fer de bêche. Bien ameublir la terre mise à nu et procéder au semis ou, mieux, installer des plants.

En sol frais à humide, privilégier le fromental, la flouve odorante, la fétuque élevée alors qu’en milieu bien drainé à sec, choisir l’agrostide des chiens ou l’agrostide vulgaire, la houlque molle…
 
Fleurs des prairies sèches
  • Achillée millefeuille,
  • Brunelle commune,
  • Campanules (à feuilles rondes, agglomérées…),
  • Centaurée scabieuse,
  • Chicorée sauvage,
  • Knautie des champs…

Fleuries des prés humides

  • Benoîte des ruisseaux,
  • Bugle rampant,
  • Cardamine des prés,
  • Reine des prés, petite pimprenelle,
  • Salicaire commune…
Entretenir sa prairie fleurie
 
Réserver la tondeuse aux allées qui traversent votre prairie fleurie car cette dernière ne se tond pas, elle se fauche. Utiliser une débroussailleuse à défaut de faux.
Il est primordial, avant de faucher, d’attendre que les fleurs soient montées à graines.
Dans la mesure du possible, faucher la prairie en plusieurs fois de façon à toujours laisser une zone de refuge pour la petite faune qu’elle accueille.

mardi 28 avril 2015

Remplacer la course au désherbant par la course aux orchidées

Villes et particuliers

Oubliez le désherbant, oubliez les "mauvaises herbes", laissez pousser les plantes vivaces qui s'implantent naturellement et trouvez leur nom dans un livre ou site de botanique.

Vous serez surpris d'admirer les splendides orchidées naturelles de votre région, et d'autres plantes toutes aussi intéressantes.

...Et les apiculteurs de votre région vous vendront un miel 10 fois meilleur, les abeilles ayant butiné des plantes riches en nectar et arômes. Et ayant survécu en meilleur santé.

Agriculteurs

Dites nous dans les commentaires ci-dessous ce qui pourrait vous motiver à laisser tomber les désherbants ? Merci.

Voir aussi Abeilles-sur-Saône: Vive les Agriculteurs !
et

samedi 25 avril 2015

Causes du syndrome d'effondrement des colonies d’abeilles


Extrait de http://www.tela-botanica.org/actu/article6858.html#


“L’effondrement des colonies d’abeilles” (CCD « Colony Collapse Disorder ») a deux grands types de facteurs :

1. Les facteurs liés aux pratiques des apiculteurs :

a) l’échange entre les continents des reines ou essaims ont véhiculé : acariens (Varroa destructor), champignons (Nosema ceranae), virus (DWV, très nombreux), etc. Chaque espèce (Apis mellifera en Europe et Apis cerana) en Asie sont résistantes aux parasites de leur propre territoire mais pas celui des autres contrées.
b) .../...
c) la sélection des abeilles qui privilégie les lignées peu agressives et très productrices, moins résistantes aux parasites.
d) la disparition du brassage génétique entre abeilles mellifères d’élevage et abeilles mellifères sauvages ne permettant plus l’introduction de gènes naturels de résistance dans le cheptel d’élevage. (Inversement, si une femelle s'accouple avec plusieurs mâles, cela permet à l'espèce d'accroître la diversité génétique de sa descendance, de renforcer ses capacités d'adaptation vis-à-vis de l'environnement colonisé et de contribuer ainsi à sa survie.)

2. Les facteurs liés à l’environnement :

a) l’usage généralisé des pesticides dans l’agriculture :
les abeilles sont particulièrement sensibles à leur présence à très faible dose,
l’abeille mellifère Apis melifera étant un animal social, ce qu’il faut étudier ce n’est pas l’abeille en tant qu’insecte, mais la colonie en tant qu’individu collectif. De ce fait, un produit qui semble non toxique à l’échelle individuelle, peu le devenir au niveau d’une colonie si le comportement de chaque individu est modifié, même très légèrement. C’est ce point qui fait controverse entre Bayer, Syngenta et autres producteurs de néonicotinoïdes qui étudient seulement les doses létales individuelles, et les apiculteurs qui raisonnent en termes de comportement des colonies.
la combinaison de plusieurs pesticides différents augmente considérablement leur effets par potentialisation. Certains fongicides (EBI) avec des insecticides (pyréthrénoides et néonicotinoides) pouvait multiplier par 100 à 1000 l’action de ces derniers !

b) la chute dramatique de la biodiversité, phénomène mondial aujourd’hui aussi important que le changement climatique qui affecte pratiquement tous les territoires. Dans nos contrées, ce sont principalement les pratiques culturales qui sont en cause en réduisant fortement la diversité des plantes à butiner, notamment en zone de grande culture (c’est un peu comme si les abeilles ne devaient se nourrir que chez MacDo), mais pas seulement :
les herbicides sont présents presque partout, il est très rare de voir des bandes non traitées réservées à la faune sauvage autour des champs cultivés,
le retournement des prairies permanentes au profit des prairies artificielles bien plus pauvres biologiquement se généralise,
les coupes brusques de foin ou autres fourrages sur de très grandes surfaces affament subitement tous les insectes pollinisateurs qui y butinaient,
la destruction des haies (500 000 km ont été détruits en France en l’espace de 50 ans) et la taille violente exercée sur les quelques haies restantes privent les abeilles et autres insectes de fleurs printanières essentielles (prunelliers, aubépines principalement) mais ronces également plus tard en saison.

c) l’action combinée de ces différents facteurs (pesticides, alimentation et parasites) a des effets bien plus considérables que la somme des actions unitaires de chacun d’entre eux, conduisant à l’effondrement de colonies entières.

Voir aussi :

samedi 28 mars 2015

Disparition des abeilles : le problème c'est la destruction des fleurs

Extrait de http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1344017-disparition-des-abeilles-et-penurie-de-miel-le-probleme-c-est-la-destruction-des-fleurs.html

"""Dans les années 1950 une ruche déposée au fond du jardin pendant deux mois nous donnait pas moins de 30 kg de miel.
Les abeilles n’ont plus de fleurs à butiner

Les abeilles ne sont pas plus faibles, ni plus malades qu’elles ne l’étaient. Ce qui a véritablement changé, c’est notre agriculture.

Aujourd’hui, l’utilisation systématique de pesticides et d’insecticides fait du tort aux abeilles. Le lisier, qui n’est plus exclusivement composé de fumier de vache, détruit la flore. Les herbes sont coupées trop vite par les agriculteurs et les abeilles souffrent de cette pénurie. Certaines générations n’en voient jamais la couleur.

Or, pour faire du miel, les abeilles ont besoin de butiner.

Quand on leur trouve un coin au calme et fleuri, les abeilles produisent sans problème, mais ces conditions sont de plus en plus difficiles à réunir.

Le vrai problème, c’est l’exploitation des champs. Les agriculteurs ne pensent plus qu’au rendement, et abusent de l’utilisation de produits chimiques, fortement nocifs aux abeilles.

Dans les années à venir, mon métier [d'apiculteur] est certainement voué à disparaître. La seule chose qui pourrait encore le sauver serait de modifier le comportement de nos agriculteurs, qu’ils laissent enfin les fleurs fleurir, mais je doute que cela soit possible."""
Fin de citation.

Commentaire d'Abeilles-sur-Saône

Taper sur les agriculteurs ne résout rien.  Le problème est vaste et concerne toute la société. La plupart des apiculteurs mettent aussi des insecticides dans leurs ruches...

Trouvons des solutions ensemble.

Voir aussi : Vive-les-agriculteurs
et :

samedi 28 février 2015

Amélioration/diminution de la diversité génétique

Inspiré de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Diversit%C3%A9_g%C3%A9n%C3%A9tique


La diversité génétique est favorisée par :
  • les recombinaisons génétiques, c'est à dire les mélanges de faux-bourdons et de reines de provenances variées,
  • les mutations génétiques naturelles,
  • une sélection naturelle diversifiante due à des conditions de vie variées. Par exemple : en montagne, en plaine, en forêt ou en ville ; dans des ruches d'apiculteurs, des cheminées abandonnées, des troncs d'arbres creux...

Facteurs diminuant la diversité génétique 

De nombreux facteurs peuvent affecter la diversité génétique d'une population. Ce sont des facteurs naturels [rares] comme l'insularisation à la suite de la montée de la mer, ou des facteurs humains [fréquents !] comme :
  • le gazage d'un essaim sauvage (interdit par la loi), 
  • l'apiculture trop centrée sur la sélection et le clonage, 
  • la fragmentation des zones de butinage, 
  • la destruction ou modification des habitats naturels, etc.

Certaines causes d'effondrement de la diversité génétique peuvent être anciennes ou au contraire très contemporaines :
  • L'apiculture, agriculture, la sélection animale et végétale contemporaine sont de nouvelles sources d'appauvrissement de la diversité génétique qui pourrait s'aggraver avec la généralisation du clonage.
  • La dérive génétique est amplifiée par une diminution de la taille de la population d'abeilles.
  • L'endogamie (reproduction au sein d'une population réduite) est un autre facteur d'appauvrissement. Elle peut être aggravée par le morcellement des habitats naturels et la fragmentation écologique des paysages (contre laquelle la Trame verte et bleue est proposée en France). 
  • Les pratiques d'amélioration des espèces d'abeilles ou végétales, de stimulation hormonale, de croisement avec des espèces exotiques ou d'insémination artificielle ou encore de cryoconservation d'embryons sélectionnés contribuent souvent à diminuer la biodiversité locale et globale (alors qu'utilisée autrement, et avec d'autres objectifs, l'insémination et la cryoconservation pourraient améliorer la conservation génétique de populations ou de génomes menacées).
  • La sélection naturelle peut parfois elle-même contribuer à cette perte de diversité quand des changements de conditions environnementales (réchauffement climatique, pression du varroa, ...) éliminent des groupes important de génotypes ou d'allèles moins adaptés à cet environnement, au profit alors (si par chance il n'y a pas extinction de l'espèce) de nouvelles possibilités d'évolutions.


Protéger la biodiversité
    Extrait de http://www.fondation-nicolas-hulot.org/extras/dossiers-pedagogiques/biodiversite/proteger-biodiversite.php :
    La conservation des espèces passe par la protection de leur habitat [endroit où la colonie d'abeille s'implante, et végétaux qui la nourrissent].

    Les perturbations naturelles (tempêtes, inondations, incendies) font partie de l'évolution des paysages et sont une source de maintien de la biodiversité. Il est important de respecter l'évolution dynamique des habitats dans les sites perturbés, même si cela va contre une certaine vision esthétique de la nature. [Abeilles-sur-Saône : Autrement dit évitons d'assécher les zones humides, d'endiguer et barrer les rivières, d'aplanir les montagnes, d'uniformiser tout ce qui nous entoure]

    Il faut veiller à mettre en place des espèces diversifiées et similaires à celles qui occupaient le site auparavant. L'introduction de nouvelles espèces peut avoir des conséquences lourdes et entraîner de nombreux problèmes !

    Les résultats des efforts de gestion ou de restauration ne se voient pas toujours rapidement : il faut être patient et persévérant !

    Voir aussi L'apiculture durable - Quelques propositions
    Et :  

    jeudi 12 février 2015

    Vive les Agriculteurs !

    Les Apiculteurs ont tendance à incriminer les agriculteurs à cause :
    • des pesticides (oubliant que la plupart des apiculteurs mettent aussi dans les ruches des pesticides contre le varroa)
    • de la nono-culture qui génère de grandes périodes sans fleurs à butiner
    • de l'immensité des champs sans arbres ni haies, raréfiant les sources de pollen, de nectar et de propolis.
    De leur côté, les agriculteurs aimeraient :
    • réduire les pesticides car ils leur coûtent cher et nuisent à leur propre santé, diminuer les intrants et la pollution
    • préserver les auxiliaires indispensables aux cultures, et les pollinisateurs (les pollinisateurs sauvages disparaissant, les ruches deviennent vitales)
    • avoir des ruches à proximité quand les abeilles sont indispensables pour polliniser les cultures
    • augmenter le rendement (estimation de 30%) grâce à une excellente pollinisation des semences de colza et tournesol, et des cultures de melon, kiwi, pommier, abricotier, oignon, carotte, chicorée, poireau, fenouil, persil, radis, chou
    • améliorer leur image de marque
    Pour tout cela, on peut s'inspirer de la Charte des Bonnes Pratiques Agricoles et Apicoles de Bayer (http://www.bayer-agri.fr/fileadmin/bayer/02-BPA/CHARTE_BEE_CARE-21-03-13-HD.pdf) :

    L’apiculteur et l'agriculteur peuvent ensemble :
    • Définir l’emplacement des ruches
    • Échanger sur les cultures et les activités prévues sur les parcelles voisines du rucher
    • Faire un bilan en fin de saison : production des ruches et des parcelles agricoles
    • Définir éventuellement un prix de location des ruches en période de pollinisation
    L’apiculteur peut s’engager à :
    • Informer l’agriculteur des dates d’installation/retrait et d’ouverture/fermeture de ses ruches
    • Informer les agriculteurs voisins de la présence du rucher
    • Fournir ses coordonnées à l’agriculteur et aux agriculteurs voisins
    • Véhiculer une bonne image des Agriculteurs attentifs à la santé des pollinisateurs
    • Offrir du miel à l'agriculteur car sans cultures/haies/arbres pas d'abeilles ! 
    • Proposer son aide pour semer des jachères...?
    L’agriculteur peut s’engager à :
    • Avertir avant d'appliquer un traitement
    • Pas d'insecticide/acaricide (même avec la Mention Abeille) en période de floraison ou d’exsudats, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs
    • Pas de mélanges de traitements car les effets néfastes se cumulent
    • Traiter à la tombée de la nuit (même avec la Mention Abeille), quand les abeilles sont rentrées à la ruche 
    • Utiliser des buses à limitation de dérive et traiter par vent < 19 km/h
    • Introduire un couvert végétal durant l’inter-culture, produisant du nectar/pollen (colza, moutarde, phacélie, sarrazin, tournesol, trèfle, luzerne en particulier)
    • Aménager des bandes enherbées (CIPAN...), jachères, haies... favorables aux pollinisateurs.
    A nous tous de participer ! 

    Voir aussi

    Une illustration très bien faite extrait de : http://www.itsap.asso.fr/downloads/publications/cahier_technique_pollinisation_web.pdf
     

    Voir aussi :