dimanche 26 avril 2015

Désherber sans herbicides, c'est possible... et cela épargne les abeilles

Extrait de http://www.urbanbees.eu/sites/default/files/ressources/guide_gestion_ecologique.pdf


Désherber sans herbicides, c'est possible, vos enfants, vos animaux domestiques et les abeilles s'en porteront d'autant mieux. Voici comment faire :

Commencer par revoir les niveaux d’exigence en termes de désherbage. Réduire les surfaces à désherber, empêcher le développement des herbes, tolérer leur présence et enfin, si nécessaire, désherber. Concrètement :

Empêcher la pousse des adventices

Dans les massifs et au pied des arbres, ne pas laisser le sol à nu.

Couvrir les pieds de plantes avec un paillage organique permet de réduire le désherbage et les arrosages, de protéger et d’amender le sol et de fournir un refuge pour les insectes. Utiliser : débris de tonte ou de fauche, feuilles mortes, bois broyé ; en couche de 3 à 7 cm. En rajouter régulièrement.

Pour les milieux secs un paillage de galets peut être appliqué.

Dans les massifs mettre des plantes couvre-sol avec un réseau racinaire important.

Dans un sol humide : planter un arbre, grand consommateur d’eau, permet de réduire la présence de prêle.

Dans les allées :
  • Choisissez un stabilisé adapté et perméable – pavés non maçonnés, gravier concassé, gore...
  • Installez un géotextile sous le stabilisé pour empêcher l’enracinement des adventices.
  • Réduisez la taille et le nombre des allées : si des herbes se propagent sur le bord des chemins, c’est qu’ils sont peu utilisés et donc pas indispensables. Enherbez les allées superflues ou plantez-les de couvre-sol.
  • Et pourquoi ne pas laisser faire les visiteurs ? Délimitez un espace de passage en tondant des bandes dans les pelouses ; le chemin sera créé et entretenu naturellement par le piétinement.
Flore spontanée en milieu urbain 

Pour favoriser cette acceptation, organiser des actions de sensibilisation à destination du grand public, mais également des jardiniers, parfois réfractaires à l’idée de laisser ces « mauvaises herbes » et donc de faire du mauvais travail.

Installez des panneaux d’information sur la flore spontanée, un parcours botanique sur les plantes sauvages de la ville. Pour cela, appuyez-vous sur les jardiniers des espaces verts dans cette mise en valeur du patrimoine naturel local. Ce sera aussi pour eux l’occasion de valoriser que leur profession. Vous pouvez également organiser des ateliers de cuisine de plantes sauvages ou des balades sur la flore sauvage des rues.

Désherber sans produits chimiques

Les deux premières étapes ont permis de réduire fortement les surfaces à désherber.

Pour les zones où un désherbage s’avère indispensable, plusieurs méthodes alternatives aux herbicides existent :
  • Désherbage manuel à la binette, à la binette électrique, à la brosse (pour les surfaces imperméables), hersage avec une grille désherbante (pour les surfaces sablées)... Idéalement, ces techniques doivent être appliquées lorsque quelques jours de sécheresse sont annoncés.
  • Désherbage thermique à la flamme, à l’eau chaude, à la vapeur, à la mousse chaude. Ces techniques impliquent néanmoins d’utiliser des appareils coûteux, souvent lourds, émetteurs de gaz à effet de serre et très gourmand en eau. Ces méthodes ne doivent donc pas être vues comme des solutions pérennes, mais comme des moyens de transition vers des méthodes moins impactantes pour l’environnement et plus naturelles.Chaque collectivité doit prendre en compte les retours des jardiniers.
Gestion des espèces envahissantes

Limiter la propagation par des facteurs physico-chimiques ou biologiques, faucardage et fauche, pâturage, arrachage manuel, bâchage des plants (étouffement sans dispersion de débris), mise en concurrence avec des plantes plus hautes (arbres et arbustes qui pompent l’eau et bloquent la lumière).

Voir aussi :

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