Extrait de http://www.lamarseillaise.fr/var/developpement-durable/35147-miel-amer-comme-un-gout-de-trop-sucre
La Commission européenne autorise depuis le 1er janvier 2015 la commercialisation des miels avec 23 % de miel naturel et 77 % de glucose (à condition de le préciser sur l’étiquette).
Il est très difficile de déceler l’apport sucrier dans le pot. Les analyses sont très coûteuses. Les pots de miel sont de plus en plus des pots de sucre qui n’ont plus rien à voir avec le doux hydromel des dieux de la Grèce !
8 pots sur 10 proviennent de Chine ou du Vietnam, des pays moins regardant sur les normes et la traçabilité. « C’est bien simple : en dessous de 4 euros le kilo, le consommateur ne peut s’attendre qu’à des miels d’importation dont certains ont moins de 25% de produits fournis par les abeilles. » Henri Clément, de l’UNAF (Union nationale de l’apiculture française) précise même que l’on peut fabriquer un miel totalement artificiel. Peu de différence avec un sirop industriel.
Le miel de Chine revient à l’apiculteur chinois, 0,50 centimes d’euro le kilo. Mais le miel d’apiculteur français, lui, revient à 3 euros ou 4 euros le kilo à la production et il est vendu environ 10 euros chez le producteur.
On comprend qu’en autorisant la commercialisation du miel d’importation, d’une part, on tue la filière française, mais que d’autre part, dans cette guerre des prix, on incite indirectement les petits apiculteurs à ajouter du glucose dans le pot pour lutter contre le dumping des importateurs.
En 2013, la Commission européenne, pour donner le change, a interdit l’épandage du pesticide appelé « Gaucho », alors qu’une trentaine d’autres molécules neurotoxiques restent autorisées pour ne pas trop faire perdre de l’argent aux grands lobbys de l’agrochimie internationale. Miel alors !
Voir aussi : Faux-miel,
Glucose,
Miel,
Sucre
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