vendredi 6 janvier 2017

Sauver les abeilles domestiques du varroa ne suffit pas

Le problème n'est pas seulement la disparition des abeilles des apiculteurs, mais bien la disparition de toutes les espèces de pollinisateurs : abeilles à miel, 1.000 autres espèces d'abeilles sauvages, bourdons, papillons, certains oiseaux...

L'enjeu est considérable : sans ces pollinisateurs, non seulement 30% de toute l'alimentation humaine disparait (fruits, légumes...) mais aussi toutes les fleurs, plantes et arbres dont la reproduction dépend des pollinisateurs. Il faut savoir qu'une plante n'est pollinisée que par certains types de pollinisateurs, cela peut être telle espèce d'abeille, ou bien tel papillon, ou telle sorte de bourdon...

Dans de nombreux articles, comme http://www.mediaterre.org/france/actu,20170105143647.html, on nous dit que les causes de la mortalité des abeilles domestiques sont par ordre décroissant :
1- Les Pathologies véhiculées par le Varroa
2- Les Pratiques apicoles déficientes contre le Varroa
3- Le Manque de ressources alimentaires (fleurs...)
4- Les Produits phytosanitaires.

Le Varroa 

Concernant le Varroa ces articles indiquent : "C'est essentiellement l'insuffisance, voire l'absence complète, de lutte contre le Varroa qui explique cette situation. Ce constat récurrent est alarmant et invite à des actions concrètes et rapides de la part des apiculteurs. Les mauvaises pratiques apicoles perdurent : lutte contre le varroa avec des produits acarides non homologués ou des remèdes de grand-mère faits maison. Ce sont avant tous les apiculteurs qui doivent supporter les conséquences de ces mauvais choix."

On marche sur la tête !! Si les apiculteurs traitent plus et mieux leurs abeilles contre le varroa avec des produits chimiques de plus en plus puissant au fur et à mesure que le varroa devient résistant, tout au plus cela pourrait sauver les abeilles domestiques, en aucun cas les milliers d'autres espèces de pollinisateurs ! Donc cela pourrait sauver les fruits, légumes et plantes pollinisés par les abeilles domestiques, pas ceux pollinisés par d'autres espèces d'insectes.


La famine

Ces articles disent aussi : "Les abeilles continuent de mourir de faim. La famine est un autre facteur préoccupant pour les apiculteurs. Il faut d'urgence mettre en œuvre des mécanismes pour favoriser le développement d'une ressource alimentaire adaptée aux besoins des abeilles" sous-entendu "des abeilles domestiques".


On marche encore sur la tête !! Si les ressource alimentaire additionnelles concernent principalement les abeilles domestiques, que deviennent les milliers d'autres espèces de pollinisateurs ? Et avec elles les fruits, légumes et plantes pollinisés par ces autres espèces d'insectes ?


Les pesticides

Ces articles continuent : "Les pesticides, on en parle trop ! La responsabilité des produits phytosanitaires par des intoxications ayant conduit à des mortalités d'abeilles ne concernent que 4% des cas de mortalité. Les cires sont les matrices principales de contamination à long terme. En effet, on observe des phénomènes d'accumulation des toxiques dans les cires puisque la dégradation des résidus se fait de manière très lente. Ainsi, 5 ans sont nécessaires pour qu'une cire perde 50% des résidus de fluvalinate, solution anti-Varroa placée directement au cœur des ruches, mais également utilisée comme insecticide en agriculture. Dès lors, pourquoi continuer à refuser de voir la réalité en face en maintenant un focus manifestement disproportionné sur les pesticides et en s'obstinant de refuser de traiter les véritables sujets, à commencer par la lutte contre le Varroa par un accompagnement des apiculteurs avec des formations adaptées à un métier de plus en plus complexe."

Au risque de se répéter : qui se préoccupe des milliers d'autres espèces de pollinisateurs ? Pourquoi leurs populations diminuent ou disparaissent totalement ?

Urgence apicole

Et ces articles concluent : "La France continue de perdre ses abeilles quand d'autres pays développent leur cheptel, à situation environnementale comparable. L'année 2016 est une année noire pour l'ensemble de la filière. C'est la pire de toute notre histoire. On ne compte plus les apiculteurs qui mettent la clé sous la porte. La production nationale s'est effondrée à 8 000 tonnes. Il y a urgence. Nous sommes déjà dans le mur mais il faut maintenant en sortir et reconstruire".

Conclusion plus globale

Ce n'est pas en mettant plus de produits chimiques dans les ruches qu'on sauvera les pollinisateurs nécessaires à notre alimentation et à l'environnement.
Mais c'est :
  • en redéveloppant une agriculture variée, riche et naturelle, 
  • en étudiant les facteurs de santé de toutes les espèces de pollinisateurs,
  • en restaurant un environnement permettant aux abeilles domestiques et sauvages de vivre et de se multiplier sans aide de la chimie.
Voir aussi :

lundi 2 janvier 2017

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dimanche 1 janvier 2017

Comment vivre de l'apiculture ?

Le plus important pour réussir à vivre de l'apiculture, est peut-être de vendre directement sur les marchés et sur Internet, avec de très beaux packaging, logo, site Internet.

Faire et vendre des produits dérivés par exemple gâteau au miel, car ils contiennent relativement peu de produits issus de la ruche mais leur donnent une très grande valeur ajoutée commerciale.

Pour avoir le maximum d'essaims dès la premières années, une solution est de s'inscrire sur des sites listant les apiculteurs, par exemple Gudule, et sur des sites d'annonces.

Bon courage en ces temps difficiles pour les abeilles et les apiculteurs.

Voir aussi :