mercredi 24 juin 2015

Interdire les néonicotinoïdes n'affectera pas les rendements agricoles

Extrait de http://www.unaf-apiculture.info/presse/2015_PresseEtAutre/2015UNAF_InterdictionNeonicArgumentaire_052015.pdf

De multiples études scientifiques viennent le confirmer, les néonicotinoïdes ne permettent pas une augmentation significative des rendements :
  • L’Agence européenne de l’environnement a analysé les rendements sur le tournesol et le maïs entre 1995 et 2007, période durant laquelle le Gaucho (imidaclorpide) a été autorisé puis interdit sur ces cultures, sans noter de différence significative de rendement.
  • De même, une équipe britannique a mené la comparaison sur le blé et le colza dans une review publiée dans le Journal of Applied Ecology. Au terme de cette analyse, les traitements préventifs déployés sur une vingtaine d’années n’ont pas eu d’impacts notables sur les rendements.
  • Outre Atlantique, le Center for Food Safety a examiné 19 publications scientifiques traitant de la relation entre les néonicotinoïdes et les rendements des principales cultures des Etats-Unis. Ces études montrent que les insecticides néonicotinoïdes n’ont pas permis une amélioration significative des rendements des cultures.
  • Plus récemment, en octobre 2014, l’Agence de Protection Environnementale des Etats-Unis (EPA) remet en question l’efficacité de ces substances sur la production de soja dans un rapport publié le 15 octobre 2014. Selon elle, « Les traitements de semences offrent peu ou pas d’avantages globaux à la production de soja dans la plupart des situations. »
  • Le document du parlement européen «Existing scientific evidence of the effects of the effects of the effect of neonicotinoid pesticides on bees» préconise, en substitution aux néonicotinoïdes la rotation des cultures, les méthodes de lutte biologiques (nématodes contre la chrysomèle), une protection des végétaux préventive et non chimique, et la promotion de l'agriculture biologique.
Si le monde agricole a d’autres choix que d’utiliser les néonicotinoïdes, il n’a pas d’autres choix que de compter sur l’abeille et les pollinisateurs sauvages pour le bon rendement des cultures, tant quantitatif que qualitatif.

Voir aussi :

Scandale des insecticides néonicotinoïdes

Extrait de http://www.rhone-apiculture.fr/Insecticides-neonicotinoides-Mais.html

Résultats des analyses effectuées sur des prélèvements d’abeilles et de pollen, sur des ruches placées en zone fruitière dans les Monts du Lyonnais :

La mortalité d’hivernage 2014 - 2015 a atteint des niveaux catastrophiques dans notre département, et cette tendance s’accentue d’année en année.
Des pertes de 50 à 90 % des colonies ont été enregistrées ce printemps chez de nombreux collègues.
Au contact de ces produits, les mâles et les reines n’ont plus la fertilité nécessaire pour assurer la pérennité de la grappe. Nous retrouvons au printemps de nombreuses colonies orphelines. Ou dans la ruche, il ne reste que la reine et une vingtaine d’abeilles. La petite grappe avec la reine, finit d’agoniser sur une partie de cadre vide, à quelques centimètres de la nourriture.

Les insecticides néonicotinoïdes sont la principale cause de ces disparitions de nos colonies d’abeilles.

80 à 90 % du problème vient des pesticides, et il ne reste que 10 % à 20 % pour toutes les autres causes (maladies, disparition des ressources, incompétence des apiculteurs ...).

Les résultats qui suivent sont sans appel et pourtant seul le produit initial est détecté et quantifié, et pas les métabolites qui sont pourtant présents.

IMIDACLOPRIDE (Confidor …)
0,96 ng/g dans le pollen de cerisier
0,53 ng/g dans les abeilles butinant le nectar de pommier

ACETAMIPRIDE (Suprème …)
2,87 ng/g dans le pollen de pêchers (plus qu’en 2013, rémanence dans les sols ?)
1,62 ng/g dans le pollen de cerisier
Entre 0,2 et 0,5 ng/g dans les abeilles butinant le nectar de pêchers, cerisiers, pommiers

THIACLOPRIDE (Calypso …)
2,76 ng/g dans le pollen de pommiers
16,50 ng/g dans les abeilles butinant le nectar de pommiers (quantité inimaginable …)
Entre 0,2 et 0,5 ng/g dans le pollen et les abeilles sur cerisiers

La plus grande partie de ces polluants n’est pas arrivée par l’extérieur de la fleur, mais avec la sève de l’arbre. Que le traitement soit fait avant ou pendant la floraison ne change pas fondamentalement le problème, sauf bien entendu si l’abeille se trouve prise dans le nuage de pulvérisation. Ces produits ont une rémanence moyenne d’environ une demi-vie en 9 mois. Il n’est donc pas difficile d’imaginer les quantités de polluants que contiendra le fruit au moment de sa consommation, suite à l’utilisation de ces pesticides dits systémiques, car véhiculés par la sève.

Avec de telles quantités de néonicotinoïdes, nos protégées n’ont aucune chance de survivre.
Ces produits agissent au niveau des abeilles, sur la navigation individuelle, l’apprentissage, la collecte de nourriture, la longévité, la résistance aux maladies ... avec en plus une baisse de la fécondité des reines et une augmentation des accouplements stériles.
Ceci explique bien les mortalités catastrophiques de colonies que nous subissons depuis une vingtaine d’années.

Pour information, les 14 ruches laissées en zone fruitière pour faire les prélèvements 2014, ont toutes disparu en cours de saison ou n’ont pas passé l’hiver. Cela ne paraît pas aberrant vu les résultats des analyses.
Il faut maintenant être kamikaze, inconscient (ou très bien payé) pour amener ses ruches en pollinisation sur ces cultures fruitières.

Comme pour mes collègues, mon cheptel se réduit d’année en année et je me demande maintenant comment le reconstituer. Cela exige un travail et un investissement important, avec le risque de ne rien retrouver l’année suivante. C’est démoralisant. J’ai l’impression que la plupart de nos décideurs ne se sentent pas concernés.

La seule solution évidente pour éviter le désastre complet et la disparition des abeilles et des apiculteurs, est l’interdiction immédiate de l’utilisation de ces insecticides néonicotinoïdes.

Voir aussi :

mardi 23 juin 2015

Les oiseaux prédateurs de la chenille processionnaire

Les oiseaux sont des prédateurs efficaces de la chenille processionnaire (INRA : Les oiseaux insectivores prédateurs de la processionnaire ...). Donc mettons tous les 30m des nids d'oiseau spécifiques aux mésanges ou aux coucous. Les oiseaux se chargeront de nous débarrasser des chenilles.

Quel lien avec l'apiculture ?

C'est un exemple de lutte naturelle contre un parasite gênant. Reste à trouver des luttes naturelles contre le varroa.

Voir aussi :

samedi 20 juin 2015

Des ruches originales

Voici des ruches originales :
Voir aussi :

vendredi 19 juin 2015

Polyculture et diversité génétique des reines, même combat

Extrait de http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20150616.OBS0886/60-ans-que-l-agriculture-a-tout-faux.html

Des chercheurs français viennent de démontrer que les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de ce que fait l’agriculture depuis 60 ans.

Une démarche totalement nouvelle pour la science

Les résultats de recherches montrent que les polycultures ont eu en moyenne un rendement meilleur que les monocultures, surtout en condition de sécheresse. En irrigation, les parcelles en plantes mélangées ont présenté un rendement supérieur de 2 tonnes par hectare. En situation de sécheresse, la différence est de 8 tonnes par hectare ! La biodiversité génétique apporte un second enseignement. Les parcelles contenant dix génotypes différents pour une seule espèce, au lieu d’un seul, ont présenté une meilleure stabilité de rendement d’une année sur l’autre.

Les plantes se partagent les ressources en eau et nutriment

"Dans les parcelles en polycultures, les plantes n’extraient pas l’eau et les nutriments à la même profondeur dans le sol, leurs racines étant extrêmement différentes. Il y a donc une meilleure exploitation de la ressource disponible". Le rendement plus stable avec un nombre de génotypes plus important s’explique par les capacités individuelles de résistance de chaque individu, ce qui augmente les chances qu’au moins une partie de la population soit moins affectée par le manque d’eau. Avec un seul génotype, la totalité des plantes souffrent en même temps.

CLONES plus vulnérables

Aujourd’hui, la grande majorité des surfaces semées en grandes cultures (maïs, blé, oléagineux) sont occupées par des plantes qui ont exactement le même patrimoine génétique. Or, cette logique est en train de buter sur des contraintes physiques d’épuisement des sols, biologiques de multiplication des ravageurs s’attaquant à des clones présentant tous la même faiblesse et surtout climatiques avec l’augmentation des températures. Le maïs perdra au milieu du siècle 10% de rendement.

"Nos résultats montrent qu’il est désormais plus intéressant de parier sur la biodiversité pour augmenter les rendements". De plus en plus d’agriculteurs et quelques semenciers commencent à envisager de changer radicalement de pratiques agronomiques. Ce changement va autant toucher la science que les agriculteurs. "Il devrait être possible pour les agronomes de définir et améliorer des mélanges d’espèces qui puisse augmenter les rendements en optimisant les conditions dans lesquelles les végétaux se complètent entre eux. Les mêmes outils et technologies qui ont été développées et employées pour améliorer la monoculture pourraient d’ores et déjà être employés pour la production en polyculture".


Commentaire d'Abeilles-sur-Saône

Pour les mêmes raisons la diversité génétique des reines, et la diversité des formes d'apiculture (Apiculture durable), sont indispensables pour améliorer la résistance des abeilles face aux Varroas et Pesticides.

La diversité florale environnante est aussi absolument indispensable (fleurs sauvages au bord des routes, polycultures, etc...).


Voir aussi :

La moitié de la pollinisation est assurée par les abeilles sauvages

Extrait de http://www.romandie.com/news/La-moitie-de-la-pollinisation-est-assuree-par-les-abeilles-sauvages/603168.rom

Une moitié de la pollinisation des cultures est assurée par 125 espèces d'abeilles sauvages et de bourdons.

Il y a en Europe centrale 750 espèces d'abeilles sauvages.
Seuls 2% des espèces sont responsables des 80% de la pollinisation imputée à l'ensemble des abeilles sauvages.

La valeur ajoutée apportée par les abeilles sauvages par hectare de culture est en moyenne de 3000 dollars. L'abeille domestique apporte une contribution identique.

Ces espèces peuvent être favorisées par des mesures éprouvées comme l’agriculture biologique, les bandes fleuries et les ourlets herbacés.

Redondance fonctionnelle


Il existe plusieurs bonnes raisons de promouvoir les espèces rares, même si elles contribuent peu à la pollinisation. Il est par exemple difficile de dire aujourd’hui quelles seront les espèces importantes demain pour la pollinisation, dans des conditions climatiques qui auront changé.

Il est important que plusieurs espèces soient disponibles pour une même fonction. Cette redondance fonctionnelle augmente la probabilité qu’au moins une espèce continue à fournir la prestation écosystémique en cas de modification des conditions.

En outre, les espèces rares de pollinisateurs sont essentielles à la survie de nombreuses plantes sauvages qui ne sont pas pollinisées par les abeilles généralistes.


Complément de http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20150622.OBS1261/sauver-plus-d-abeilles-sauvages-pour-sauver-nos-recoltes.html:

Le colza ne dépend qu'à 20% de la pollinisation, le melon à plus de 90%.

Voir aussi :

Apiculture durable par essaimage/construction/reines naturels

Extraits de https://www.facebook.com/notes/francis-pautrat/comprendre-les-abeilles-et-pratiquer-une-apiculture-respectueuse-de-leur-nature/10153149542494584 (source Institut de Recherche au Goetheanum, www.forschungsinstitut.ch)


Des études démontrent scientifiquement les trois caractéristiques essentielles pour la santé des colonies :
  • la reproduction par l’instinct d’essaimage, 
  • l’élaboration des rayons par construction naturelle (sans support) et 
  • la fécondation "sur place" (naturel) de la reine.
Reproduction par l’instinct d’essaimage

L’essaimage contribue à réduire certaines maladies bactériennes des colonies comme la loque européenne et la loque américaine et la pression de l’acarien varroa diminue (car les abeilles essaimeuses exportent une partie des acariens). L’essaimage est un acte guérisseur.
La première année, les colonies issues d’essaims rapportent rarement assez de miel pour faire une récolte. Pourtant, la perspective d’avoir des colonies plus saines ainsi que de nombreuses jeunes colonies le compense largement.

Des rayons érigés par construction naturelle

En cas de loque américaine et de loque européenne, il est recommandé de créer avec les colonies infestées des essaims artificiels qu’on place pendant trois jours à la cave. On les installe ensuite sur des cadres et ils se guérissent en produisant de la cire par construction naturelle.
Les colonies en construction naturelle se débrouillent mieux avec le varroa que celles équipées de cires gaufrées, elles ont une plus faible tendance à essaimer et elles élèvent des mâles moins longtemps en fin de saison.
Les inconvénients économiques d’une production de miel plus réduite sont contrebalancés par un meilleur état sanitaire des colonies, car les rayons en construction naturelle sont moins chargés en pesticides que ceux que les abeilles élaborent sur des cires gaufrées : les rayons ne portent pas le passé des trente dernières années – c’est bien le temps de survie des poisons dans la cire.

Pas d’élevage artificiel de reines

Sept jours après que l’ancienne reine ait quitté la ruche avec la moitié de la colonie, les premières jeunes reines éclosent. La subsistance du reste de la colonie est ainsi assurée, sans aucune intervention d’apiculteurs.
L’accouplement multiple
Lors de ses vols nuptiaux qui peuvent durer plusieurs jours, chaque reine s’accouple avec 7 à 12 faux-bourdons parmi des centaines de mâles provenant des colonies de toute la région. Du fait que les reines parcourent en moyenne 5 km, alors que les mâles n’en parcourent que 3, la probabilité qu’une reine s’accouple avec les mâles de sa propre colonie est réduite. 
La diversité génétique la plus grande possible a largement fait ses preuves au cours de l’évolution ! Les abeilles construisent de plus grands nids à couvain et plus de surfaces de rayons. La régulation de la température s’est améliorée. L’intensité de la danse frétillante augmente proportionnellement au nombre des faux-bourdons fécondant la reine. Par ailleurs, les abeilles visitent des sources de nectar plus éloignées. La résistance aux maladies infectieuses est accrue et la défense contre des spores de loque américaine introduites est renforcée.

La diversité génétique est la garantie d’un large potentiel de caractères comportementaux. L’accouplement multiple garantit un équilibre bien réparti entre toutes les fonctions et tous les modes de comportement indispensables à l’intérieur de la ruche et dans l’environnement. De ce point de vue, les objectifs d’élevage portant sur des caractéristiques individuelles sont voués à l’échec.
Du fait que la perte de diversité génétique constitue l’un des grands problèmes de l’apiculture moderne, il est conseillé de renforcer les colonies en renonçant à l’élevage contrôlé par croisements et de favoriser l’accouplement "sur place" (naturel). Pour atteindre la diversité génétique, et donc un maximum de qualités, multiplions les colonies selon l’instinct d’essaimage et par accouplement "sur place" (naturel).

Il est possible de travailler avec l’instinct d’essaimage, en anticipant la formation des essaims. Depuis la ponte des œufs jusqu’à l’operculation des alvéoles royales s’écoulent exactement neuf jours, et dès que la première cellule est fermée,l’ancienne reine peut essaimer avec la moitié de toutes les abeilles.

Pendant la saison d’essaimage (de mi-avril à fin mai), l’on ne peut se dispenser de vérifier les colonies tous les neuf jours pour voir si des cellules royales ont été formées. Si on en trouve, on va rechercher l’ancienne reine dans la ruche et on la place dans une caisse vide avec quelques milliers d’abeilles. Dans l’obscurité et la fraîcheur d’une cave, cette entité se développe en essaim. Avec les jeunes reines qui se développent dans la colonie mère, de nouvelles colonies pourront être constituées.

L’adaptation au lieu d’implantation

Dans trois régions, les abeilles sont parvenues à survivre en présence du varroa sans aucun contrôle chimique. Un équilibre entre colonies et parasites avait été atteint naturellement de plusieurs façons : un nombre plus élevé de femelles de varroas stériles car les abeilles ont évacué du nid à couvain les larves infestées par des acariens en état de se reproduire ; la ponte des femelles de varroas dans les cellules de couvain retardée par une substance inconnue et volatile qui émanerait des larves et ralentirait la ponte des œufs ; colonies de plus en plus petites élevant moins de couvain. 

« L’emploi de populations d’abeilles domestiques locales procure aux colonies une chance accrue de survie ; les fortes pertes de colonies récemment observées dans de nombreuses régions peuvent être attribuées à l’emploi d’abeilles mal adaptées. Par conséquent, les activités d’élevage locales devraient être promues et encouragées sur la base de toute la gamme autochtone d’Apis mellifera » qui se forment par accouplement "sur place" (naturel) et sans achat de nouvelles reines.

Voir aussi :

samedi 13 juin 2015

Déceler l'essaimage 14 jours avant, en enregistrant les vibrations sonores !

Extrait de http://www.rhone-apiculture.fr/Mesures-de-resonances-mecaniques.html

Le signal sonore augmente régulièrement pendant plusieurs jours qui précèdent l’essaimage. À ce jour, les signes caractéristiques de la fièvre d’essaimage ont été identifiés. Aujourd’hui il est déjà possible de prévoir la venue de l’essaimage, et cela 12 à 14 jours avant que cela se produise, sans ouvrir la ruche, quelles que soient les conditions climatiques.

Cette connaissance seule, promet déjà une nouvelle ère dans l’apiculture. Mais il est certain que d’autres découvertes à venir sur le bruissement de la colonie vont améliorer davantage encore la pratique apicole. Elles permettront d’élargir considérablement notre vision et la compréhension de la vie de la colonie.

Imaginons qu’un jour prochain l’apiculteur pourra se brancher avec compréhension sur le réseau d’informations qui circulent dans le bruissement de la colonie. Imaginons aussi qu’il pourra reconnaître la signification de l’ensemble des informations circulantes dans une population donnée. Ce jour-là il pourra surveiller son cheptel, connaître tout ce qui se passe dans ses colonies. Ses interventions directes ne seront réalisées qu’en cas de besoin, déclenchées préalablement par un signal venant de la surveillance des informations internes de la ruche.

D’ores et déjà plus d’une cinquantaine de domaines ont été repérés, comme étant prioritaires à découvrir. Parmi eux, citons par exemple la perte accidentelle de la reine. Elle sera immédiatement repérable et cela sans ouvrir la ruche.

Bien d’autres informations, désordres ou maladies, seront probablement un jour ou l’autre détectables et le système permettra de veiller efficacement sur la santé de nos colonies :

Repérer les colonies infectées ou déjà malades
Découvrir et identifier certains agents pathogènes
Être alerté immédiatement du contact des abeilles avec des produits phytosanitaires dangereux ...

Un article scientifique consacré au sujet a était publié par la revue « Computers and Electronics in Agriculture » www.elsevier.com/locate/compag

Voir aussi : 

mercredi 10 juin 2015

Pétition aux sénateurs contre les pesticides néonicotinoïdes

Extrait d'un message de Pollinis

D'ici quelques semaines, les sénateurs français vont décider d'interdire, ou non, les pesticides tueurs d'abeilles. Si les sénateurs décident l'interdiction immédiate de ces pesticides en France, cela créera un précédent en Europe, obligeant par effet boule de neige les autres pays à s'aligner.

Il y a quelques mois déjà, les sénateurs ont rejeté la proposition d'un des leurs de faire un moratoire sur les néonicotinoïdes en France. La majorité des sénateurs voit cette interdiction d'un très mauvais œil. Même le gouvernement rechigne à se prononcer pour l'interdiction. Et évidemment, les lobbies qui défendent les intérêts des firmes agrochimiques poussent à fond pour que les sénateurs rejettent le texte !

Déjà, on constate que la pollution des nappes phréatiques et des cours d'eau aux néonicotinoïdes commence à avoir des effets catastrophiques sur la biodiversité de ces milieux : jusqu'à 42% de micro-organismes en moins en France et en Allemagne, entraînant un déclin rapide et incontrôlable des poissons d'eau douce…

Et pendant que les insectes non ciblés comme les abeilles et autres pollinisateurs succombent sous l'effet de ces poisons déversés massivement dans les champs, les organismes cibles, comme le doryphore ou la punaise du pêcher, responsables de famines historiques, développent à toute vitesse des résistances qui bientôt les rendront complètement insensibles à ces substances censées les tenir éloignés des cultures. Pour envoyer le message #StopNeonics aux sénateurs de votre département, cliquer ici.

Voir aussi : 

mardi 9 juin 2015

Pétition pour les abeilles - Interdiction des pesticides néonicotinoïdes

Vous le savez, en mars dernier, les députés ont adopté, en 1ère lecture de la loi biodiversité, un amendement visant à l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er janvier 2016. Début juillet, ce sera au tour des sénateurs de se prononcer sur la question.

Dans ce sens, la pétition lancée par la Fondation Nicolas Hulot « Halte au massacre des abeilles ! » a déjà recueilli 70 000 signatures. Les signatures seront remises à Ségolène Royal, Stéphane Le Foll et Marisol Touraine avant le vote des sénateurs.

https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/stop_pesticides/ajax/validerFormulaire

Un fort soutien citoyen donnera un signal positif aux sénateurs et aux Ministres en charge du dossier. Merci pour vos efforts !

Voir aussi :

Fabriquer une ruche en "palettes cimentières"

Extrait de http://www.ruche-naturelle.fr/ruche-en-palette/

Les "palettes cimentières" sont faciles à trouver, auprès des artisans des bâtiment, sur les chantiers de construction.
Ce type de palette a été conçue pour durer et résister au transport de parpaing et de sacs de ciment ! Les pointes utilisées sont en acier striées évitant leur arrachement lors des manutentions, qui n'ont rien à voir avec une palette alimentaires du super marché...

Les professionnels qui reconditionnent ces palettes, utilisent la scie sabre pour séparer les planches des chevrons, se servir d'un pied de biche pour démonter ces modèles cimentières une fausse bonne idée !
 
 
Voir aussi :

vendredi 5 juin 2015

Les plantes TRES mellifères à semer

Vous voulez semer/cultiver des plantes TRES mellifères ? Consultez http://www.interapi.itsap.asso.fr/mellifere/
Extrait :

Plantes à Potentiel Mellifère Excellent 

Coriandre : Rendement en miel d'environ 325 kg/ha. Floraison plus de 4 semaines de juin à fin juillet.

Mélilot blanc bisannuel  : Rendement en miel de 450 kg/ha. Hauteur de 40 à 150 cm. Floraison d'un à deux mois de mai à septembre, l'année suivant celle du semis.

Phacélie : Rendement en miel d'environ 550 kg/ha. Floraison de 7 à 9 semaines après le semis, pour une durée de 5 à 8 semaines de mi-avril à mi-novembre. Tous types de sols.

Vipérine commune : Rendement en miel d'environ 400 kg/ha en moyenne. Bisannuelle de 30 à 90 cm
La floraison dure cinq semaines d'avril à début septembre. Apprécie les sols maigres (peu profonds voire caillouteux).

Plantes à Potentiel Mellifère Bon :
  • Bleuet, 
  • Bourrache, 
  • Luzerne, 
  • Mélilot jaune, 
  • Sainfoin, 
  • Trèfle d'Alexandrie, 
  • Trèfle hybride
Tous les détails sur http://www.interapi.itsap.asso.fr/mellifere/ 

Voir aussi :  

mercredi 3 juin 2015

Division de ruche sans recherche de reine

Voici une méthode pour diviser une ruche sans rechercher la reine :

Opérer quand les mâles sont prêts à féconder les nouvelles reines, c'est à dire depuis l'arrivée des essaims naturels dans votre région (fin avril...) jusqu'à mi-juillet.On peut opérer à une heure quelconque (?).

Choisir une ruche bien peuplée et en bonne santé.

Constituer autant de ruchettes que possible avec dans chacune au strict minimum :
  • un cadre ayant de façon certaine du couvain jeune (larves de 1 jour et oeufs, sachant qu'un oeuf mesure 1,5 mm de long pour 0,3 mm de diamètre), 
  • un cadre de nourriture (miel et pollen),
  • les abeilles couvrant ces cadres. Elles doivent être en nombre suffisant pour butiner et pour produire chaleur et gelée royale nécessaires aux cellules royales.
Tous les cadres de la ruche mère peuvent ainsi être ainsi répartis dans des ruchettes. Donc au maximum on peut produire 5 ruchettes par ruche (c'est un maximum théorique). 
Compléter ces ruchettes avec 1 ou 2 cadres (partiellement ou totalement) gaufrés. Utiliser de préférence des ruchettes petites et bien isolées du froids pour aider à maintenir la chaleur dans les 1eres semaines nécessaires à l'éclosion d'une nouvelle reine.

Dans l'une de ces ruchettes (peu importe laquelle) se trouve la reine. Cette ruchette se peuplera rapidement.
Ne laisser qu'une des ruchettes sur place, peu importe laquelle. Elle attirera les butineuses qui reviendront. Placer les autres sur un (ou plusieurs) site à plus de 3 km.
L'environnement de toutes les ruchettes doit absolument être nourricier (voir Les plantes TRES mellifères).

Les ruchettes orphelines produiront leur reine. Cette reine pondra ses 1ers oeufs 21 à 26 jours après la division (12 à 15 jours après si on avait introduit des cellules royales).
On peut recommencer les mêmes divisions 3 à 4 semaines après le début de la ponte jusqu’à mi-juillet.

Variantes

Il est possible de mettre plus de cadres de couvain ou de nourriture dans les ruchettes. Cela diminue le nombre de nouvelles colonies mais augmente leurs chances de redémarrage.

Si on ne prélève que quelques cadres d'une ruche, il est vital de s'assurer qu'il lui reste du couvain jeune, larves d'une jour et oeufs (ou bien la reine). Dans le cas contraire la colonie est condamnée à mourir car serait incapable de produire une nouvelle reine.


Alternatives possibles
  • Nourrir les ruchettes (plus efficace à court terme, mais aide des colonies peu robustes à survivre)
  • Introduire des cellules royales (1eres pontes plus rapides, mais risques d'avoir des reines de moins bonne qualité car non sélectionnées par les abeilles sur leurs qualités)
Pour ces alternatives voir Méthode JOS GUTH de production professionnelle d’essaims

Voir aussi :