Aider les abeilles


70 % des cultures (fruits, légumes, oléagineux, épices, café et cacao) dépendent des abeilles et des insectes pollinisateurs.

Imaginez-vous manger seulement du blé, du maïs et du riz ?


En bref
1 - N'utilisez jamais de pesticide
2 - Semez des fleurs / plantez des fruitiers
3 - Mettez une caisse dans votre jardin ; si un essaim arrive et vous ne souhaitez pas le conserver appelez un apiculteur (voir Nichoir pour abeilles à miel sauvages (abeilles mellifères) ou aussi Augmenter la production de légumes de son potager).


Autres conseils...

Vous aussi, que vous soyez un particulier ou un Maire, vous pouvez aider les abeilles et insectes à votre niveau. Voici comment :

  • Laisser pousser les herbes et plantes sauvages, les haies, les ronces, les pelouses, les pissenlits, les jachères

    En effet, les abeilles sauvages et domestiques doivent trouver à manger du mois de mars au mois de novembre. Or actuellement elle sont au régime sans fleurs ni pollens durant de nombreuses semaines (il y a des "trous" dans leur alimentation, des semaines entières où les fleurs précédentes son fanées et les suivantes encore en bouton). (Voir Butiner , Toit végétalisé et fauchage tardif, et Semences mellifères)
 
  • Conserver les colonies sauvages si elles ne vous gênent pas

    Un apiculteur saura vous conseiller gratuitement de la marche à suivre si vous êtes importunés par des abeilles.
    Sachez que quand vous êtes attablés dans le jardin elles vous laissent manger tranquillement (ce qui n'est pas le cas des guêpes... mais les guêpes aussi on leur utilité, elles vous débarrassent des mouches !)

  • Appelez un apiculteur si vous voyez un essaim

    Si vous trouvez un essaim (au printemps ou en été) pas de panique, téléphonez immédiatement à un apiculteur qui sera ravi de vous rendre service gratuitement. Il récupèrera l'essaim et lui donnera un habitat favorable à sa survie.
    L'essaim ne reste que quelques heures à un emplacement, faites vite !!
    Vous participerez ainsi à la survie des abeilles et de l'environnement.
    Apiculteurs de l'association qui souhaitent récupérer des essaims : voir Au secours un essaim !!!.

  • N'achetez et n'utilisez jamais de pesticide

    C'est peut-être le plus beau cadeau que vous ferez aux abeilles, aux oiseaux, à vos animaux domestiques, mais aussi à vos enfants et à vous-même. Car rien ne se perd, tout se retrouve dans l'eau, l'air, l'alimentation humaine.
    Les plantes développent leur système immunitaire quand elles sont confrontées à des agressions. Des traces de maladies sur les feuilles sont positives, elles montrent que la plante apprend à se défendre.

  • Proposer un terrain pour héberger des ruches

    De nombreux apiculteurs recherchent des terrains pour y mettre une ou deux ruches (ou plus). Votre terrain peut être propice s'il respecte les normes de sécurité (haie ou mur de 2 mètres de haut sur 4 de long, pour obliger les abeilles à prendre de la hauteur avant d'aller chez le voisin, ou distance de 20 mètres des voisins et des routes, ou 10 mètres des champs environnants). Si le terrain est clos c'est encore mieux !

Extrait de http://arthropologia.org/participez/article/ne-rien-faire :
Laisser faire
Une bonne action est de ne rien faire. Un jardin trop entretenu est peu favorable à la vie.

Laissez pousser la végétation, laissez le bois mort, accueillez des amas de branches, de pierres, de feuilles, de sable...

Laissez-faire rime bien sûr avec « pas de produits phytosanitaires ». Les alternatives sont nombreuses et sont à aller chercher du côté de la lutte biologique et de la protection naturelle.
Une mare
Creuser une mare profite bien sûr aux insectes associés à l’eau : libellules, coléoptères et punaises aquatiques, éphémères, mouches... Mais ce ne sont pas les seuls à en bénéficier. Des abeilles solitaires (ex. les osmies) ou encore des guêpes solitaires (ex.les eumènes) utilisent la boue des abords de la mare pour faire leur nid. [Et nos abeilles domestiques s'y abreuveront au lieu d'embêter les piscines]

Des animaux plus gros trouveront aussi dans la mare un lieu de vie ou une source d’eau et de nourriture riche dans le jardin : crapauds, tritons, grenouilles, oiseaux, grenouille... 
Pour les habitants de la mare, rien à faire, ils viendront tous seuls !

Pour la végétation, vous pouvez aussi laisser-faire, les animaux et le vent transporteront les graines.
Une mare est un spectacle permanent, sans abonnement et dont on se lasse rarement. Le programme est varié et change en fonction des saisons, profitez-en !
Haies champêtres
Vos plantations peuvent être bénéfiques aux insectes, adultes ou larves.
Préférez des plantes locales et sauvages, en variant les espèces pour une plus grande diversité d’abris, de nourriture, de site de nidification. Les plantes exotiques ou horticoles, piètres restaurants pour notre faune locale, sont à planter avec modération !

Haie composée d'essences locales Une haie champêtre, composée d’arbres et d’arbustes d’essences locales, est incontournable pour un jardin vivant. Elles ont aussi l’avantage de retenir l’eau, limiter le vent et réduire l’érosion.

Les abeilles, guêpes, papillons, mouches, scarabées et autres insectes pollinisateurs profiteront par exemple de la présence de plantes nectarifères dans le jardin.
Bord de chemin ou au potager...bleue, jaune ou rose...annuelle ou vivace... ? faites votre choix dans notre liste des Plantes nectarifères et pollinifères de la région lyonnaise.
Extrait de http://www.lejsl.com/edition-macon/2014/10/04/laissons-a-manger-aux-abeilles
Les abeilles doivent une partie de leur mauvaise santé à l’appauvrissement de la flore. Agriculteur, jardinier, cantonnier, particulier, on peut les aider !

Pour leur santé, les abeilles ont pour « nécessité absolue » de disposer d’une large palette d’aliments et d'une continuité alimentaire : « Entre le colza d’avril et le tournesol fleuri en juillet, c’est la disette complète. »

Comment aider les abeilles à se nourrir ? 
  • Par une agriculture biologique ou raisonnée.
  • Par une fenaison tardive, tant pour les agriculteurs que pour les tondeurs de gazon.
  • Par une limitation du fauchage des bas-côtés de route : « faucher une bande d’un mètre, pas deux bandes et même le talus ! ».
  • La taille tardive des haies, en fin d’été ou à l’automne, est infiniment préférable à une intervention en mars-avril, l’époque des fleurs blanches (aubépine, prunus etc.) pourvoyeuses de nectar et pollen.
  • L’implantation de jachères apicoles -10 à 15 espèces dont les floraisons sont décalées dans le temps- est aussi précieuse. 
Les particuliers peuvent semer en jardin ou jardinière bleuets et centaurées, coquelicots, nielles des blés, trèfles, bugles rampants, mauves, et toutes les plantes aromatiques. (Voir Semences mellifères)


Extrait de http://urbanbees.eu/sites/default/files/ressources/guide_bonnespratiques.pdf

Fauche et tonte
Il n’est pas indispensable de tondre l’intégralité de votre jardin. Commencez par espacer les tontes,
relever la hauteur de taille (en particulier en été) et laisser quelques zones monter en fleurs, puis faner et grainer tranquillement.
Privilégiez la fauche à la tonte, moins bruyante, moins polluante et plus respectueuse de l’environnement.
Dessinez, à l’aide d’une tondeuse ou d’une débroussailleuse, des chemins qui serpentent sur votre terrain et vous conduisent vers des massifs de fleurs sauvages, apparues spontanément.

Friches
Laissez faire la nature dans quelques recoins de votre jardin !
Une friche est un espace abandonné à lui-même. Pour obtenir une friche naturelle, rien de plus simple, il suffit de "laisser faire" la nature : lui offrir un bout de terrain et le pratiquer le moins possible, voire plus du tout. Des plantes sauvages (donc indigènes et parfaitement adaptées) ainsi qu’une faune variée ont vite fait de la coloniser. Sans intervention (pâturage, débroussaillage...) cette zone évolue au fil du temps, pour aboutir inévitablement, après une succession de plantes, à un espace boisé. (Voir Semences mellifères)

Pourquoi ?
Un refuge pour la nidification, pour l’hivernage et une ressource alimentaire adaptée.
Les plantes et les animaux qui vivent sur ces espaces accompliront tout  ou partie de leur cycle de vie. Même les redoutables ronciers se révèleront des milieux très riches, qui nourrissent et abritent des animaux variés (oiseaux, mammifères, insectes...). Ils servent aussi de gîtes d’hivernage pour de nombreux insectes tels que des abeilles sauvages et autres hyménoptères. Il est donc préférable de les conserver ou d’en conserver une partie, qui sera contrôlée par une taille annuelle ou tous les 2 ans.
Les friches abritent nombre de plantes qualifiées aujourd’hui de « mauvaises herbes » qui étaient jadis plus poétiquement appelées « herbes simples ».
Ces friches sont essentielles aux pollinisateurs car elles offrent une nourriture indispensable :
d’une part, les feuilles pour le développement des chenilles (orties , graminées...) et le nectar et le pollen des fleurs pour le nourrissage des adultes de papillons, mouches,coléoptères, abeilles  sauvages..

Alternatives aux pesticides
Proscrire tous les produits toxiques, en particulier les produits phytosanitaires et autres engrais de synthèse qui empoisonnent vos sols et plus largement l’ensemble des territoires.
Le jardin peut être conduit grâce à des méthodes alternatives diversifiées, qui ne nuisent pas à la  nature et qui permettent à la biodiversité de jouer naturellement son rôle.
Allié n°1 : les auxiliaires : favorisez l’installation d’animaux auxiliaires (coccinelles, carabes,
chrysopes, syrphes, hérissons, oiseaux...).
Allié n°2 : les plantes : On peut facilement préparer de nombreux extraits végétaux (ortie, consoude, prêle, fougère...) qui seront selon les cas : activateurs de croissance, répulsifs, insecticides...

Prairies fleuries et massifs de fleurs
Privilégier la flore indigène et locale, plutôt que de planter des mélanges tout prêts dont la  composition et la provenance ne sont souvent pas précisées.
Notre faune est peu ou pas adaptée aux espèces exotiques : ainsi les abeilles locales ne sont pas toujours équipées pour butiner ces espèces. De plus, en privilégiant les plantes locales, mieux adaptées à nos milieux, plus résistantes à notre climat et moins sensibles aux maladies, vous favorisez la diversité animale indigène.
Les prairies fleuries naturelles offrent un panel de ressources alimentaires nécessaires et adaptées aux besoins des animaux. En effet, les pollens et nectars des différentes fleurs n’offrent pas les mêmes nutriments.
Laisser se développer la flore spontanée, qui répond naturellement aux besoins des insectes  pollinisateurs tout en facilitant la gestion.

Haies et bosquets sont des éléments structurants indispensables autour des zones cultivées. Ils apportent au jardin, comme aux jardiniers : ombre, protection contre le vent, rétention d’eau en période pluvieuse et restitution par temps sec, refuges et nourriture...
Inspirez-vous des haies environnantes naturelles, c’est un véritable gage de réussite. Utilisez des jeunes plants locaux (ramassage en lisières).


Liens :

Voir aussi : Au secours un essaim !!!, Sujets les plus traités

1 commentaire:

  1. Sous nos latitudes, il est bon de planter des arbres mellifères fleurissant en été (Juillet-Août), période de disette. Je recommande le sophora du Japon et l'évodia (tetradium danielli ), encore rarissime bien qu'extrêmement mellifère parait-il.

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